Whiskey and New York
7.5
Whiskey and New York

BD (divers) de Julia Wertz (2011)

Mince, j'ai dû mal lire en librairie et j'ai dû confondre cet album-ci et "Entrailles de New York", du coup je pensais que ceci venait après "L'attente infinie". Boh ça ne change pas grand chose...


C'est pas terrible. Pourtant, c'est ce tome-ci que j'ai feuilleté en librairie et qui m'a convaincu d'acheter deux albums de l'auteure. Faut croire que je suis tombé sur les meilleurs gags. Ou bien est-ce juste que l'accumulation des pages rend la lecture moins agréable ? En plus l'auteure me casse un peu plus les pieds au fil des pages.


En fait, y a pas trop d'histoires ; je pensais que ça parlerait plus franchement de New York et de l'alcool, un truc à la Bukowski peut-être, mais non, en fait, c'est hyperficiel au possible... l'auteure nous pare de ses petits problèmes sans réel fil conducteur, rien n'est jamais approfondi, parfois même elle commence une série de gags sur un thème qu'elle interrompt assez vite sans explication... Le personnage principal agace parce qu'elle passe son temps à se valoriser : dans le genre autobiographique, il y a les 'show of' (ceux qui friment, qui rappellent subtilement qu'ils sont différents mais qu'en fait ils sont cool, y a un côté hautain) et puis y a les sincères (comme Joe Matt qui ne sera jamais cool) ; Julia fait partie de cette première catégorie. Pourtant je ne doute pas qu'elle ait vécu des choses dignes d'intérêt, mais elle ne parvient jamais à s'attarder dessus ici. Et puis c'est bordélique, quand on lit dans "L'attente infinie" que ses frères sont en bonne santé et qu'ici elle nous parle de son frère qui est toxico... il n'y a aucune transition, on se demande si c'est la même famille. C'est trop décousu, trop anecdotique, trop confus (bon, pour le frangin, c'est probablement parce que j'ai lu dans le désordre ; en soi, si je tenais pas compte de ce que je sais déjà, ça serait moins gênant).


Graphiquement, c'est moins réussi que "L'attente infinie" (maintenant je comprends pourquoi). Ceci étant dit, on reconnaît déjà le style de la dessinatrice. C'est pas le style que je préfère, mais c'est lisible. Les expressions faciales sont très limitées, hélas, mais l'auteure se débrouille avec. Le mieux, au final ce sont les décors, on dirait vraiment que Julia Wertz prend son pied à dessiner toutes ces façades, ces objets accumulés bordéliquement dans sa chambre, ... La lecture est fluide, on comprend tout ce qu'il se passe. Bon, pour la traduction, c'est dommage d'avoir un lettrage informatique mais bon...


Bref, pas terrible, je n'ai pas beaucoup ri et j'ai trouvé le tout assez vain, insignifiant, peu intéressant.

Fatpooper
4
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le 10 août 2019

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Fatpooper

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