C'est qu'on finirait par ne presque plus avoir l'habitude d'histoires qui finissent aussi vite. 3 tomes, un an et demi, un minuscule grain de sable dans le sablier par rapport à ce que les comics arrivent à étendre pour leur sagas (Saga y compris, sic).


Et R.U.S.T était tellement lucratif. Après le succès (au moins dans la sphère geek) de Pacific Rim et alors qu'une suite tarde à pointer le bout d'un simple scénario, ce comics français tombait à point nommé pour proposer encore plus de méchas délirants, de monstres alambiqués et de combats réunissant les deux, le nerf de la guerre.


Mais une histoire aussi dense en terme d'enjeux et avec 5 anti héros si différents dans leur évolution devait savoir s'arrêter. Proposer plus, c'eut été le risque de faire tourner les protagonistes en rond, de devoir provoquer des cliffs à outrance et de retirer la substance même de l'histoire, à savoir que pour certains, tout espoir est perdu. Et mine de rien ce tome 3 commence à inverser la tendance.


Angel même si il commence le bouquin sur les chapeaux de roues se ramollit de plus en plus, Drax reste toujours le "gros nounours gentil" du lot et Arash subit encore les éventements. Une "gentillefication" forcement un peu agaçante des personnages quand au premier tome on avait vraiment affaire à une belle brochette de connards sans pitié. Ce tome 3 est le plus optimiste, les méchants ne sont pas ceux qu'on croyait, les complots explosent de partout et l'on sent venir une happy end.


Est-ce un mal ? R.U.S.T était-il destiné à finir mal car porté par 5 antagonistes où dès le départ le message n'était pas d'avoir espoir en l'être humain même le pire de son espèce. Il s'agira là surement plus d'attentes personnels que d'un avis objectif pour chacun, comme c'est souvent le cas avec les fins d'histoires.
Cela mis de côté, cet ultime tome même si il n'en est pas dénué propose beaucoup moins de combat (complot oblige, il faut son quota de pages pour tout expliquer), peu ou pas de nouveaux R.U/S-Cats et un dénouement qui pourra sembler hâtif tant les dialogues prennent une part importante en amont.


Blengino et Nesskain finissent timidement leur histoire, pas de grand feu d'artifice qui nous explosent à la figure avec finalement un dénouement attendu et satisfaisant mais beaucoup moins noir que ce que la série pouvait laisser espérer. Ah oui et graphiquement c'est toujours aussi top.

Kaptain-Kharma
7
Écrit par

Créée

le 31 déc. 2016

Critique lue 189 fois

1 j'aime

Kaptain-Kharma

Écrit par

Critique lue 189 fois

1

Du même critique

We Will Always Love You
Kaptain-Kharma
10

Des samples et des hommes

Inutile de rabâcher l'histoire de The Avalanches, un simili Beastie Boys au départ (un délice que ce live On Recovery où Tony Diblasi essaye de casser un vinyle, en vain) qui laissera ensuite le...

le 15 déc. 2020

24 j'aime

1

The World Is Mine
Kaptain-Kharma
8

Le monde a mauvaise mine

A force de lire des shonens bâtards quand on a 15 il y a deux voies qui s'ouvrent à nous : continuer à lire uniquement du One Piece, Dragon Ball Z et Naruto en pensant que le manga se résume...

le 3 déc. 2013

16 j'aime

2