Ce volume, qui reprend les épisodes 1 à 4 de la saga « Wolverine », nous propose ni plus ni moins que les premières aventures solo du héros aux griffes d’adamantium, lesquelles ont inspiré en partie l’adaptation cinématographique « The Wolverine : Le combat de l’immortel ». Et ces aventures donnent une consistance bienvenue à un personnage qui jusqu’ici faisait un peu figure de bourrin de service.
Ici, la donne change : il est amoureux, ressent des émotions, a des états d’âme. Et lorsqu’il découvre que la femme de sa vie, Mariko Yashida, héritière d’une riche famille japonaise, a épousé un autre homme pour éponger la dette de son père (et respecter le code d’honneur de sa famille), Wolverine va devoir remettre sa vie en cause.
Chris Claremont au scénario s’est donné de la peine pour sortir le héros de son aspect « animal », même si la dualité homme/animal reste toujours présente au fond de lui. Wolverine est et restera un tueur. Mais il sort de cet aspect trop monolithique qui faisait de lui un grognard violent pour en faire un homme avec ses interrogations, ses doutes. Le début de l’aventure est même tout particulièrement bien écrite (la première ligne : « Je suis le meilleur dans ma partie, mais ce que je fais n’est pas joli » cerne bien le personnage, avant que tout ne se complique), de même lorsque Logan remet en cause le fondement de son existence.
Le dessin de Frank Miller s’est mis au diapason, ne cédant pas au spectaculaire à tout prix, et permettant d’installer des ambiances en adéquation avec le récit : représentation de kabuki, combat entre ombre et lumière, etc… La narration en profite pleinement, et le tout se montre bien rythmé, et surtout bien raconté.
Je n’attendais pas forcément de grandes choses du côté solo de Wolverine, mais j’ai été surpris par la qualité de ce récit. Il y aura d’autres aventures solo du héros dans la collection, si elle sont du même niveau que celle-ci, ça promet !