Avec Wolverine : Old Man Logan, Mark Millar et Steve McNiven nous plongent dans un futur dystopique où Logan, notre héros aux griffes d’adamantium, a troqué sa rage légendaire pour un mode "zen-but-traumatisé". Un road trip apocalyptique qui mélange western crépusculaire et bastons brutales, le tout saupoudré de clins d’œil aux fans de Marvel. Si Clint Eastwood jouait Wolverine, ce serait probablement dans cette histoire.
Dans ce monde ravagé où les super-vilains ont gagné (parce que oui, ça arrive), Logan vit une retraite forcée en tant que fermier. Plus pacifiste qu’un moine tibétain, il refuse d’utiliser ses griffes, préférant encaisser les humiliations et les dettes d’un gang de Hulk dégénérés. Mais vous savez, quand on titille trop Wolverine, ça finit toujours en bain de sang, et Old Man Logan ne fait pas exception.
Le scénario de Mark Millar, bien que parfois un peu cliché dans sa structure de vengeance et de rédemption, fonctionne grâce à son univers riche et ses twists surprenants. La galerie de personnages secondaires – de Hawkeye vieillissant en Robin aveugle à des Hulks dégénérés façon "Texas Chainsaw Massacre" – ajoute une bonne dose de folie à ce voyage désespéré à travers un monde en ruines.
Steve McNiven, de son côté, offre des dessins impeccables. Ses planches regorgent de détails saisissants, des paysages désolés aux scènes d’action viscérales. Le découpage est dynamique, et certaines cases vous donneront envie d’applaudir, même si elles vous montrent Logan éventrant un dinosaure Venom. Oui, vous avez bien lu.
Cependant, Old Man Logan n’est pas parfait. Le rythme inégal – avec des moments de pure adrénaline suivis de passages un peu bavards – peut donner l’impression d’un rollercoaster mal huilé. Et même si l’univers est fascinant, certains concepts mériteraient plus de développement (par exemple, pourquoi Hulk est-il devenu… ça ?).
En résumé, Wolverine : Old Man Logan est un récit à la fois sombre, brutal, et chargé d’émotions, qui revisite le mythe de Wolverine à la sauce dystopique. Un must-read pour les fans du griffu, et un plaisir coupable pour ceux qui aiment voir leurs héros maltraités avant de repartir en rugissant.