Les origines de Wolverine sont très faciles à exploiter. Le bonhomme étant né fin XIXe, comme nous l'a appris Paul Jenkins, cela fait pas mal de décennies dans lesquelles d'innombrables intrigues peuvent être placées. Cependant, passer après Jenkins n'est pas chose aisée...
Pas mal d'années après les événements de Origin, nous retrouvons Wolverine, qui s'est retiré de la société humaine pour vivre avec les loups. Mais tout tourne mal lorsqu'un ours polaire assassine l'entièreté de la meute qu'il a intégrée. Le mutant parvient à éliminer la créature, mais ce n'est que le début de ses problèmes, car la personne qui a lâché l'animal polaire dans la région n'est autre que Nathaniel Essex, Mister Sinister... ce n'est cependant pas lui qui parvient à capturer Wolverine, mais une expédition menée par un cirque, pour lequel travaille une mystérieuse femme défigurée... et un homme griffu répondant au nom de Creed...
Très honnêtement, on en apprend plus sur Sabretooth que sur Wolverine dans cette mini-série, mais ce n'est pas vraiment une critique en soi. Ce qui est plus embêtant, c'est une certaine confusion dans la narration, due au simple fait que Kieron Gillen ménage des plot-twists brutaux dans son récit. L'auteur des Young Avengers base en effet énormément son récit sur des retournements de situation assez réussis, mais pas franchement intéressants à mon sens. Ca commençait bien pourtant, avec une introduction centrée sur les animaux, qui était franchement une bonne idée. Et puis, les personnages secondaires sont pas inintéressants, mais esquissés de façon beaucoup trop hâtive. Cela aurait mérité un petit épisode supplémentaire histoire de bien lier le tout.
Au dessin, on a plus Andy Kubert, mais son frère, Adam, qui à mon sens a mieux assuré que lui. Origin II est en effet vraiment joli, et ses protagonistes marquants dans leur chara-design.
Finalement, Origin est surtout pauvre, et un peu maladroite. Mais allez, y a des idées intéressantes et ça se laisse suivre.