Le retour de Greg Rucka sur un personnage qu’il connaît bien.
Il reprend les origines de Wonder Woman et propose une approche moderne et progressiste dans son traitement (notamment de l’homosexualité) franchement bienvenue. L’ensemble se laisse suivre mais sans non plus être vraiment prenant.
Car Rucka ne prend pas beaucoup de risque et semble limite être en pilotage automatique sur certains passages. Notons le choix éditorial d’Urban Comics : la publication en VO bimensuelle alternait deux intrigues liées, l'une dans le présent, l'autre dans le passé. Nous n’avons ici qu’une partie de l’histoire, ce qui peut peut-être nuire à l’expérience de lecture (surtout dans une seconde partie très confuse).
Graphiquement, c’est très qualitatif : l’artiste australienne Nicola Scott s’occupe d’une première partie tout simplement magnifique dans un style assez peu fréquent pour du comics. C’est vraiment très beau. La suite est assurée par Bilquis Evely qui propose quelque chose de moins dingue mais de bonne facture, un peu à la Pia Guerra (Y The Last Man).
Du Rucka sur Wonder Woman bien fait mais sans surprise, un peu à l'image de la fin de son précédent run sur le perso. Après, dans une édition à moins de 5 balles, ça se prend, notamment pour les extraordinaires dessins de Nicola Scott.