De cette anthologie, je retiendrais surtout les trois premiers épisodes rétros / vintages / cartoonesques (choisissez votre superlatif préféré) fleurant bon l'époque innocente des débuts de la BD, avec ses dessins riches en rondeurs exagérés et en couleurs flashy, sans oublier ses scénarios rocambolesques qui vont à 200 à l'heure sans s'encombrer des faux-raccords. ^^
L'épisode spécial Gothamazone (2014), dessiné par le grand Ethan Van Sciver (dont j'étais tombé raide dingue durant son cycle sur le Green Lantern de Geoff Johns), est également à retenir parmi les 18 titres proposés dans ce gros volume. Voir Wonder Woman affronter les pires ennemies de Batman, avec pour cadre les sombres ruelles de Gotham, c'est quelque chose.
Le reste est hélas trop souvent répétitif voire dispensable, avec des histoires pas toujours intéressantes et aux dessins plutôt passables (c'est souvent le problème de ces recueils qui essayent de brasser au mieux 80 ans de BD...). On y voit donc la grande brune, au fil des décennies et des reboots pour la remettre au goût du jour, changeait d'identité secrète, de travail, d'appartement, se trouver de nouvelles colocataires, etc. Bref, tout ça pour revenir toujours au même modèle de trame scénaristique, qui ne fait donc que tourner en rond...
Le pire étant le personnage trop récurrent, à mon goût, de Steve Trevor, qui est décidément trop souvent au centre de toutes les attentions (surtout celles de notre héroïne). Du coup, je me demande un peu où est le message féministe souvent vanté deci delà, étant donné que l'on nous montre noir sur blanc que Diana ne peut pas exister sans Steve.
Il en résulte une lecture sympathique, mais sans plus... Je vous recommande plutôt (et chaudement) les anthologie de Batman et du Joker. Là au moins vous en aurez pour votre argent !