Loin du côté pacificateur des x-men, les membres de X-force tuent. Si les promesses d’hémoglobine ne répondent pas présentes à tous les épisodes par souci scénaristique, le titre nous annonce d’emblée fastes sanglants et charnels. En fait de sexe, ne voulez attendez pas à des folies mais, pour la violence, les amateurs de dessins un peu gores seront ravis… Avec Wolverine sur le devant de la scène, peu de soucis à se faire.

Le scénario n’invite pas franchement à la réflexion. Il ressemble un peu aux bandes annonces des plus mauvais blockbusters : beaucoup d’explosions, quelques répliques badasses et une vague impression d’histoire en fond. Ceci dit, vu les prouesses graphiques de Dell’Otto, personne n’oserait s’en plaindre. Tout se passe à l’époque où X-force était composé de Wolverine, Archangel, X-23, Elixir, Le Vanisher, Warpath, mais surtout de Domino, une mutante qui attire la chance sans pour autant éviter les ennuis. La belle nous apparaît fraîchement balafrée après s’être mêlé des différents entre La Main et la Guilde des assassins… L’action est lancée. Deux organisations criminelles veulent sa peau, Wolverine s’en mêle, les organes peuvent tomber en pagaille. Ajoutez à cela une forte tension sexuelle entre les deux protagonistes et vous obtenez une lecture détendue où le trash vous giclerait presque au visage. Le rythme est soutenu, aucune seconde de répit n’est accordée avant la fin tant la mort guette à toutes les cases.

L’un de avantages de la série X-force est qu’elle exploite les parts sombres des personnages de X-men. Ici, plus le temps pour faire de la psychologie et se laisser aller aux états d’âmes. Les péripéties mettent cependant en scène une Domino bien sympathique, sexy, taquine et pas vraiment plus innocente que ses ennemis. Pas question sauver le monde, juste de régler ses comptes en restant en vie (idéalement). On appréciera donc la mise en scène d’un personnage secondaire plein de potentiel.

Sexe + Violence est à la croisée de la bande dessinée et de l’artwork. Tout semble écrit pour donner quartier libre à l’illustrateur. Affranchi du texte, le dessin nous offre surtout un bel objet, si tant est, bien sûr, qu’on puisse apprécier la sensualité des chairs déchiquetées… Plus graphique qu’écoeurant, avec une dominance de bleu-gris et de rouges, le volume ne séduira pas tout le monde, mais devrait ravir un public averti. A noter que Dell’Otto nous fait aussi le plaisir de « tableaux » presque détachés du scénario pour représenter quelques super-vilains dépêchés par la Guilde des assassins.
Barbelo
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le 20 févr. 2013

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