Un Chris Claremont trop raisonnable et pas assez émotionel accompagné d'un dessinateur peu inspiré

Pour le récit Chris Claremont ne fait pas là un récit épique et essaye de faire un récit sérieux pour mettre en avant le racisme dont sont victimes les héros. Cette idée est louable mais là où pêche le récit c'est que Claremont se contente de nous montrer les points de vues, des deux camps et quelques réflexions à la volée de personnages lambdas, alors que ce qui aurait été plus touchant aurait été de voir une personne d'un des deux camps voir le bout de la logique de ce raisonnement pour en dénoncer sa cruauté. Claremont a voulu nous convaincre par la raison, mais il en a complètement oublié les sentiments, surtout que dans une BD il y a le côté graphique pour faire passer plus facilement des émotions, et c'est bien là le principal défaut de cette oeuvre, qui ainsi n'est pas frappante avec ses arguments...

Concernant le dessin je trouve cela assez dommage que les attaques du début ne soient pas plus claires, car ainsi elles ne montrent pas tout l'horreur et l'enjeu de ce récit. De plus un peu plus tard dans le récit il aurait pu être à nouveau appuyé sur ce côté sérieux du récit, mais là encore le couple dessinateur/scénariste n'en montre pas assez pour montrer le côté tragique et sérieux des personnages.
Au final ce manque de sérieux de la menace est illustré par le choix de l'arme de Stryker pour tuer tous les mutants, bien que symboliquement pour les X-Men cette image soit forte, le scénariste n'arrive pas à montrer la cruauté de cet acte.

Ainsi pour moi ce récit montre que Claremont n'est pas fait pour faire des récits à double message plus sérieux, cela n'empêche pas qu'il arrive tout de même à faire de bons récits épiques (je garde un très bon souvenir de son passage sur Xtreme Xmen). Pour le dessin bien que Brent Anderson utilise des techniques variées pour le dessin, celles-ci au final donne un rendu un peu brouillon parfois ce qui est dommage.
Au final pour moi au cours de ce récit les deux artistes n'auront pas su trouver le ton juste pour s'exprimer, ce qui a pour résultat une oeuvre médiocre et oubliable...