La collection Season One reprend les origines des grands héros de la Maison des Idées. Dans ce quatrième tome, place donc, aux élèves du Professeur Xavier.
Certains puristes ont crié au scandale à la parution de ce livre, pourtant Dennis Hopeless est très respectueux de l'oeuvre originale crée par Stan Lee et Jack Kirby. L'histoire démarre comme en 63, par l'arrivée de Jean Grey parmi la toute première équipe de mutants déjà formée d'Angel, Cyclope, le Fauve et Iceberg. Exit, donc, l'omniprésent Wolverine, Tornade, Colossus ou Malicia. Les premiers antagonistes, Magneto et sa Confrérie des Mutants, sont bien sûr présents mais l'album est aussi parsemé de clins d'oeil à des éléments incontournables de la franchise comme la Terre Sauvage ou les Sentinelles et autres références que je n'ai pas su repérer.
Destinée à un public adolescent tout comme les X-Men de Lee et Kirby, l'identification aux personnages est facilitée par le repositionnement de l'intrigue dans les années 2010. Hopeless insiste sans trop de lourdeur sur le malaise des pensionnaires de l'Institut Xavier pour Jeunes Surdoués qui sont surtout une bande de jeunes gens devant non seulement gérer leurs problèmes d'adolescents mais aussi apprendre à contrôler leurs pouvoirs et vivre dans une société qui les craint et les rejette.
Sans être d'une virtuosité affolante, le travail de Jamie McKelvie est plus que correct et contribue à la réactualisation de la saga. Je vais sans doute me faire crucifier pour avoir osé écrire cela, il faut tout de même admettre que le dessin de Jack Kirby, qui était un maître absolu de la bande-dessinée, est très typé années 50-60 et peut refroidir les nouvelles générations de lecteurs.
Quand on le prend pour ce qu'il est, à savoir un album destiné à un public jeune ado, X-Men Season One est un très bon album permettant de refaire découvrir et d'actualiser les origines d'une franchise vieille de plus de 50 ans tout en restant fidèle au travail de Stan Lee et Jack Kirby et qui plaira aussi aux plus grands et aux plus initiés.