Dans ce manga, on retrouve pas mal d'ingrédient qui en font un manga à succès;
Sa forme de shonen nekketsu classique, avec une écriture plutot simple dans la majeure partie du manga fait qu'il est facile d'accès. Les combats sont agréable et bien pensé, où il faut parfois ruser pour gagner.
Le pouvoir de l'amitié n'est pas trop présent et sait s'effacer pour souligner les rapports entre les personnages principaux et secondaires.
Forcément, on peut le comparer à Dragon Ball. Ils comportent énormément de similitudes, dans des univers approximativement différents (et son même paru à la même époque !). Le duo Kurama-Hiei m'a rappelé l'apparition du duo Nappa-Vegeta sur Terre, Kurama qui aura d'ailleurs une personnalité similaire à Piccolo. Même graphiquement on peut s'y retrouver a certain moment pour le design de certain démon.
De mon avis, Yuyu Hakusho reste mieux que Dragon Ball au niveau de l'écriture des personnages, mais surtout pour la manière dont il aborde le manichéisme (repris d'ailleurs dans HxH (cf Meruem)). Il en fait une rapide ébauche dans le personnage de Yusuke qui malgré son statut de délinquant demeure quand même un bon gars, et les profs des ordures. Il y revient a plusieurs moment ensuite, comme avec la k7 sur les horreurs perpétuées envers les Démons, et le plus éloquent je pense. Les machinations du père de Koemna dans l'ombre...
Togashi fait évoluer la direction de son manga a plusieurs reprises, on l'on change d'intrigue rapidement pour une autre. J'ai noté 3 changements de directions important.
Dans les premiers tomes, les situations s'enchainent rapidement. On est dans du tranche de vie, le but du héros est de ressusciter. On imagine alors que ça va être son but ultime, le dénouement du manga !
Et bien non, il commence à dépeindre un nekketsu qui va durer jusqu'au tome 19.
Au bout d'un moment le nekketsu devient archi-classique, on commence à s'ennuyer. Les combats sont clichés et le Héros est une brute au combat.
C'est après la mort de Toguro, où de nouveaux pouvoirs apparaissent, ce qui relance un peu (beaucoup même !) l'intérêt du manga. Ce n'est plus la force qui compte, mais ce qu'on a dans la tête. Malheureusement ça s'atténue beaucoup trop rapidement, alors que les combats n'avaient jamais été aussi intéressant. (Rappel les combats au nen). Pour finir, le manga revient vers du tranche de vie dans une sorte d'épilogue où Togashi, frustré probablement, concentre toute ses idées dans une succession de petite histoire, plus ou moins trépidantes.
Le gros probleme de Togashi, mais qui est aussi sa force, c'est de nous prendre de cours.
J'accepte sa fin, pourtant j'ai un sentiment amer dans la bouche. De me dire, "Putain c'est pas mal comme fin"
"Mais pourquoi tu n'as pas davantage travailler sur la complexité des rivalités Yusuke-Hiei-Kuruma ? Tu avais moyen de faire quelquechose de fort, d'emmener beaucoup de psyché et de dramaturgie à ton oeuvre dans cette dernière partie" Le personnage de Keiko qui est totalement délaissée.
Togashi est hésitant,d ans 19 tomes, tu as presque la sensation de lire 3 mangas différents !
Finalement je vois en Yuyu Hakusho une ébauche précipité de Hunter x Hunter.
PS: Shinobu Sensui ressemble à Kuroro Lucifer physiquement, et il forme autour de lui une organisation avec des alliés ayant des pouvoirs qui se complémentent bien !