Critiques avec Spoilers, vous voilà prévenu.
Ah j'ai même pas fini le revisionnage de la saga que le dernier né tant attendu pointe déjà le bout de son nez, je ne vais quand même pas attendre de mater la dizaine de films qui me reste avant d'aller voir celui ci, faudrait pas le rater au cinéma quand même.
C'est donc ce soir que j'ai enfin pu voir le nouvel opus de James Bond, passer de la période Roger Moore dans laquelle je suis actuellement à celle de Craig, c'est... différent n'est-ce pas, 'fin bref, après un Skyfall hautement réussi au scénario très intimiste qui touchait déjà aux origines de l'espion, ce joli petit Spectre plonge avec brio au cœur même de 007. A l'heure où le programme des agents doubles zéro arrive à son terminus à cause d'une nouvelle organisation privilégiant la technologie aux agents de terrain, James Bond va devoir affronter sans aucune aide officielle une vieille connaissance qui est à la tête d'une certaine organisation nommée Spectre. Évidement tous les fans de la saga sont devenus fou à l'annonce du titre de cet opus, titre qui à lui seul nous dévoile où l'histoire veut nous mener, puisque Spectre est l’ennemi juré de 007, et ce depuis le premier opus de la saga. Organisation dirigée par le vilain Blofeld, personnage mythique donc, qui ici, malgré des tentatives cachottière est évidement présent, impossible de faire un film qui s’appelle Spectre sans le grand méchant au chat blanc derrière.
Sans rien dévoiler de l'histoire qui nous confronte directement au passé de James, je me dois de parler du reste, comme cette séquence d'ouverture hallucinante au Mexique durant la fête des morts, on est de suite balancé sur un faux plan séquence filmé avec maestria, surplombé d'une ambiance sonore purement jouissive. Dès les premières minutes on sait déjà que les décors seront superbes et la photographie majestueuse, et puis une fois passé c't'opening parfait, on laisse place au générique, ce qui est toujours un moment fort avec James Bond, il est ici juste sublime, sublime comme l'Aston Martin DB10 qui ne fait malheureusement pas long feu, je ne saurais lequel préférer comme générique entre les quatre derniers films, mais celui là comme les autres pète sa mère.
D'ailleurs en parlant des quatre derniers films, donc les reboot période Daniel Craig, je ne sais pas non plus lequel préférer, nombreux sont les déçus de Quantum of Solace, mais je n'en fais pas parti. Du coup le choix est difficile, toute fois, celui ci explose pas mal, mais impossible de choisir vraiment, en tout cas, ce Spectre qui clôture en quelque sorte la quadrilogie relis les films précédents entre eux. Ce final en quelque sorte nous fait voyager entre le Mexique bien sur, Tanger ou encore Rome, car c'est bien connu, tous les chemins mènent à... bon ok, blague merdique, contrairement d’ailleurs à l'humour bien présent du film, transition de ouf non ?
En effet, chose nouvelle dans cette période Craig qui peut être se terminera avec cet opus, l'humour à l'ancienne est de retour, cette élégance et rébellion Bondienne fait son grand come back, et fort plaisamment, un humour très bien dosé qui accompagne ce scénario certes quelques fois invraisemblable mais efficace. Enfin bon, James Bond c'est avant tout du divertissement, alors on va pas chier dans la soupe pour faire des macarons, c'est prenant, maîtrisé et réussi.
Maîtrisé, oui carrément, le père Mendes de retour après Skyfall ne lésine toujours pas sur les plans incroyables et son sens du détail, la bande son est également puissante, tout comme... et oui je reviens dessus, cette photo fabuleuse. Le casting bien garni fait aussi parti du haut du panier déjà bien haut, Daniel Craig n'a jamais été aussi détendu et limite cool dans son rôle, malgré le fait qu'il en ai marre de ce dernier, il est accompagné de deux James Bond Girl françaises, ou plutôt une car la belle Monica Bellucci est assez furtive, c'est bien ici la jeune Léa Seydoux qui prend une grande place dans cette histoire. Son personnage sans atteindre celui d'Eva Green dans Casino Royale est de la même trempe, peut être une nouvelle conquête amoureuse et non passagère pour notre cher 007, en tout cas, elle dégomme les avis néfastes envers elle par une prestation grandement réussie. Ralph Fiennes, Ben Whishaw ou encore Naomie Harris reprennent du service avec excellence, et du coté des nouveaux, on retrouve un Andrew Scott parfait dans son personnage, un Dave Bautista chargé d'imposer autant ou du moins d'essayer d'imposer autant qu'un Requin. Ennemi presque impossible à vaincre, le personnage est ici bien moins abusé que celui de Requin, malgré un clin d’œil évident avec ces ongles en métal, rapport aux dents en métal de Requin. Homme de main imposant donc et charismatique, qui est au service de Blofeld, incarné par un Christoph Waltz pas si terrifiant, ni même oppressant car trop relax, mais vicieux et malin.
Un opus clairement réussi, efficace, captivant, nerveux, beau, passant du moderne à l'hommage aux films plus anciens, comme les scènes à Tanger faisant penser aux films d'espionnage des années 50, Une partie à la neige fait quant à elle directement penser à Au service secret de sa majesté. Film donc qui malgré quelques abus scénaristiques plus divertissants qu'autre chose, ainsi qu'une relation légèrement trop rapide entre Bond et Madeleine Swann est vraiment bon, très bon, du grand Bond, et encore un opus Craigien génial.