Et voici donc le 4ème opus dans lequel Daniel Craig endosse le costume (par ailleurs très classe) de James Bond, un fonctionnaire britannique dont les loisirs consistent à parcourir le monde avec ses deux armes favorites dont l'une sert à tuer et l'autre à .... mais je m'égare (du Nord).
Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, je considère Craig comme le meilleur interprète de Bond depuis Sean Connery, faisant passer Roger Moore et Timothy Dalton pour de pâles incarnations de ce héros de Ian Fleming. Seul, Pierce Brosnan a tenté de relever le niveau juste avant.
Bref, 4ème film, "Spectre" s'ouvre sur une spectaculaire introduction (la fameuse séquence avant le générique, tout aussi fameux) qui se déroule au Mexique. Nous voilà partis pour plus de deux heures d'action, avec peu de moments de repos et on se demande toujours comment James Bond arrive à rester en forme, toujours dans son costume impeccable, à peine froissé (à ce propos, ce serait bien de donner une astuce pour le défroissage).
Je ne vais pas vous raconter tout le film, d'autres s'en chargeront bien mieux que moi, mais on retrouve tous les "canons" qui font le charme de cette série qui a déjà plus de 50 ans (ça commence à faire), qui a déjà réuni au moins deux générations de spectateurs.
Alors, le premier "canon", c'est justement la présence de "canons" à l'image, et pour ce numéro, voici venir Monica Belluci, la sublime (Vincent, pourquoi tu n'es plus avec elle ?), que l'on ne voit finalement pas beaucoup (mais oui, James l'ajoute à son tableau de chasse, déjà fort impressionnant, décidément, quelle forme il tient ce James) et surtout Léa Seydoux qui illumine tout dès qu'elle apparaît et qui, après un peu (très peu en fait) de résistance, finit par céder au blond britannique aux yeux clairs...
Le deuxième "canon", ce sont les voitures et les gadgets, bien que cette fois-ci, James n'en soit officiellement un peu privé (mais "Q" est là), des véhicules que l'on n'hésite pas à noyer dans la Tamise ou à faire exploser, bref, comme d'habitude quoi.
Le troisième "canon", incontournable, c'est le "méchant".. Ah, ce méchant, magistral Christoph Walz, inoubliable et ignoble nazi dans "Inglorious Basterds", est tout simplement grandiose en chef de "Spectre" cette société des "méchants" qui veulent gouverner la Terre en maîtrisant les communications mondiales grâce à un super logiciel de "méchants"...
En passant, ce n'est pas si irréaliste que cela arrive un jour, imaginez juste Daech à la manoeuvre, et vous aurez des frissons pour un moment...
Le dernier "canon", non le moindre, c'est l'ambiance générale, cet humour si particulier que l'on ne trouve que chez les britanniques, décidément inimitables en la matière, quelques dialogues qui apportent juste ce qu'il faut pour faire tomber un peu la tension qui est présente dans tout le film (pour peu que l'on se laisse prendre tranquillement et que l'on goûte son plaisir sans se prendre la tête).
Vous l'avez compris, c'est un excellent cru ce "Spectre", moins glauque que le précédent ("Skyfall") sorti en 2012, dans lequel "M" mourrait dans les bras de James (mais non, James ne l'avait pas mise à sa liste d'aventures).
Une dernière recommandation: allez le voir en VO... just to taste the real british accent...