(Attention spoils)
Voilà le retour du king.
La bande-annonce et les critiques mitigées m'ayant attiré bien avant sa sortie en salles, j'espérais peut-être un miracle, un bouleversement dans le cycle des nouveaux films de James Bond : un "bon", "un mauvais", un "bon"... Dommage que celui-ci n'ait pas rompu le cercle.
Pourtant, encore à la moitié du film on retrouvait un protagoniste qui ne tire pas toutes les ficelles, qui patauge dans l'ignorance en découvrant quelque chose qui n'aurait jamais du être trouvé, toujours avec style. L'esprit des nouveaux films rejaillissait, avec toute la complexité psychologique du personnage. Et là, tout bascule lors de la découverte d'un homme directement lié à son enfance.
C'est ce point que je reproche au scénariste d'avoir négligé, parce qu'à partir de ce moment Bond est changé, il fonce tête baissée comme un taureau blessé et réussit tout ce qu'il entreprend, trop facilement. Le méchant, celui qui est derrière toutes les exactions que Bond a déjoué, le même depuis le début, qui est (presque) son frère, le plus vilain des super-vilains, est battu à plates coutures : celui-ci n'avait aucune chance d'en réchapper. On retrouve alors l'ancien Bond, la machine qui réussit tout ce qu'elle entreprend, jusqu'au baiser final avec la Bond Girl. Le suspense est mort.
Le mélange des générations est clairement visible, mais ne s'accorde pas toujours : Monica Bellucci ne m'a pas convaincu, Christophe Waltz en Blofeld non plus, des clins d’œil réguliers sont adressés au spectateur averti mais c'est mou...
Avec un casting aussi impressionnant, il y avait de quoi faire rêver, d'autant plus que les prestations de Léa Seydoux et Andrew Scott restent correctes.
Le prochain film de la saga est attendu au tournant.