10 Cloverfield Lane : 10 Minutes de Trop

C'est avec enthousiasme (notamment dû à une très bonne BA) que je suis allé voir 10 Cloverfield Lane. Je ne savais pas que ce film était en fait une suite à un premier Cloverfield et c'est tant mieux.

Pendant les 90 premières minutes, le huit-clos étouffant dirigé en main de maître par un John Goodman en grande forme, a très bien fonctionné sur moi. Le doute plane sur la possibilité d'une véritable catastrophe nucléaire et on alterne entre moments conviviaux dans l'abris et suspens oppressant.

La première heure est très bien rythmée, on est accroché (en plus de l'intrigue principale) à l'histoire d'une disparition mystérieuse d'une jeune fille, et l'on regarde alors Goodman d'un autre oeil. La plus grande menace ne serait-elle pas à l'intérieur du bunker ? Scénario classique me direz-vous.
Peut-être, mais la tension monte de plus en plus, et l'on comprend rapidement que sa seule chance, c'est dehors, en affrontant le poison.

Et justement, ici, le film atteint son apogée. Elle se bat, rampe, échappe de peu à la mort, on ne la lache pas des yeux. Et puis... la scène de fin. Celle qui fait passer ma note de 8 à 4.
A aucun moment, on prépare le spectateur à recevoir autant de bullshits SF, au contraire, on le met dans une ambiance ultra réaliste...
On subit l'absurdité "epic" de la baston finale, et puis surtout, SURTOUT, le panneau de signalisation de la fin avec les deux directions, l'une vers la baston et l'autre vers l’hôpital. Digne d'une jolie série B.
Mais pas d'un film qui commençait si bien...