Ludovic Bernard (qui rappelons-le est un ancien assistant du gros Besson et coupable aussi de certains épisodes de Lupin) retrouve la neige de L’ascension mais le niveau de cinéma du premier volet, Dix jours sans maman, qui avait été couronné d’un petit succès peu avant la pandémie. Mais il n’y a même plus le charme de la comédie de remariage. Il n’y a plus rien, zéro crédibilité, à tel point que la famille (sans maman) hérite, par l’intermédiaire d’un beau-frère, de la plus belle suite de la station. C’est vrai que ça doit être vachement dur. Alors c’est affreux, d’une part car il y a dedans les enfants les plus insupportables de l’univers, d’autre part car tout y est exagéré et hystérique en permanence. On y retrouve les tares habituelles : La traditionnelle scène clipesque en musique, des stock-shot transitionnels toutes les cinq minutes et des gags vus et revus sur le ski (La blague du chocolat chaud à 17 euros, le forfait qui passe pas, la chute à l’arrivée du télésiège… et j’en passe) ou des gags de bébés avec pipi, caca et vomi. C’est une comédie familiale (où tout est bien qui finit bien) certes mais avec parfois des scènes soit sans intérêt pour les mômes soit qui reposent sur des vannes sous la ceinture. Alors on s’amuse à lister ses petites références que le film se gargarise de placarder : Des personnages qui citent Cary Grant ou Liaisons secrètes. Un film qui reprend des scènes de Maman j’ai raté l’avion (son modèle absolu) ou Terminator ou Camping ou une double référence à Shining, c’est éclectique. Sans oublier la citation de Grospiron (qui passera même une tête à la fin) puis Jean Claude Dusse, avec des gens qui connaissent pas en face, symbolisant parfaitement ce que pense le film de son propre public. À noter que c’est tourné à Courchevel mais je n’ai rien reconnu tellement c’est filmé avec le cul.