A l' West
Préambule :Cet avis ne contient aucune critique sur la coupe de cheveux de Nicolas Cage. Regarder Stolen c'est un peu comme vivre l'histoire de Bill Murray dans un jour sans fin....On a l'impression...
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le 23 janv. 2013
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C'est dommage, j'ai failli passer à côté de ce film. Pour cause, l'affiche et le titre.
Tout horreur cinématographique étant désormais possible, je ne m'étonnais même pas d'imaginer qu'au moment où Taken 2 sortait au cinéma, un vieux sosie foireux du premier opus avait pu être réalisé, avec Nicolas Cage qui reprendrait le personnage de Liam Neeson. L'affiche est sobre et montre notre bon vieux Nicolas en pleine action. Et avec les sous-titres, on imaginait déjà que Nicolas n'avait plus que 12 heures pour récupérer sa fille contre une rançon de 10 millions de dollars sinon, elle allait être vendue en tant que pute de luxe à des méchants étrangers (je reprends le scénario de Taken : tous les étrangers sont donc forcément méchants).
En réalité, on est loin de l'image grisâtre et de l'ambiance sévère de Taken. Dans Stolen, Nicolas Cage est une sorte d'Arsène Lupin de la Nouvelle Orléans. C'est le mec qui réalise des cambriolages très élaborés, jamais attrapé par la police, toujours à l'affût d'un coup de maître à effectuer. C'est peut-être difficile de vous imaginer que Nicolas Cage puisse interpréter un génie de haut vol... et pourtant, il est convaincant.
L'histoire, c'est que lors d'un cambriolage de 10 millions de dollars, Cage et ses potes foirent leur coup. Ils vont cambrioler une banque sous le nez du FBI. Mais au moment de sortir avec le fric, Cage et son complice beau gosse croise le chemin d'un connard. Le complice beau gosse veut abattre le témoin, de peur qu'il ne raconte à la police ce qu'il a vu. Cage s'y oppose. S'en suit une scène de petite bagarre qui se solde par le retard des deux complices par rapport à leur horaire et une balle tirée, on ne saura jamais par qui, dans la jambe du beau gosse. Au final, le beau gosse arrive à s'enfuir avec les autres complices chargés de faire les chauffeurs, mais Cage se trouve coincé sur place avec le pognon.
Manque de bol, le FBI débarque (je vous ai dit que leur bagarre de merde avait fait foiré leur timing !). Cage tente tout (vraiment tout) pour s'enfuir mais se fait finalement pincé. Sachant que s'il se fait épinglé en possession de l'argent, il prendra une sentence beaucoup plus sévère, il se débarrasse de son butin.
8 ans plus tard, Cage sort enfin de prison et n'a qu'une idée en tête, revoir sa fille. Mais bien sûr, l'ancien complice beau gosse a gardé une sacrée rancune contre Cage. Il a perdu sa jambe, a du se faire passer pour mort pour éviter de se faire tabasser par ses créanciers (sans l'argent du casse, il est resté sacrément endetté) et y a donc, à cette occasion, perdu quelques doigts. Le beau gosse est devenu "un Picasso" comme il le dit dans une des scènes comiques du film. Il considère que Cage l'a abandonné et que c'est par sa faute qu'il échangerait bien sa vie de merde contre celle du roi du Maroc. Du coup, pour se venger, il kidnappe la gamine de Cage et lui explique que s'il ne lui file pas les 10 millions qu'il a bien du garder quelque part dans les 12 prochaines heures, il tuera la petite Cage. Au téléphone, Cage essaie de lui expliquer que, se sachant piégé par les flics, il a brûlé le magot pour éviter de passer 20 ans en taule. L'ex complice beau gosse insiste : 10 millions de dollars ou la mort de sa fille. Cage n'a donc pas d'autres solutions que de trouver une solution en composant, en plus, avec deux agents du FBI qui lui collent tellement au cul que je les soupçonne d'être amoureux.
C'est vrai que quand on s'attend à un film chiant avec seulement de l'action primaire et une absence totale de jeu d'acteur, Stolen passe facilement pour un rayon de soleil. Ça se passe en plein Mardi Gras de la Nouvelle Orléans, de journée ; c'est coloré, c'est joyeux, c'est comique. On est quand même dans une situation sérieuse, une jeune fille (ou jeune femme, on ne sait pas trop, tant l'actrice ressemble à Hermione avec les cheveux courts, sans qu'on sache si elle aurait pu jouer dans le premier ou le dernier Harry Potter) a été kidnappée, son père fraîchement sorti de taule doit la sauver et un cinglé-éclopé-revenchard mène le jeu. Pourtant, on a des scènes superbes comme celle où l'ex complice beau gosse donne un cours d'Histoire à un étudiant qui ne pense qu'à sa bite, celle où, du point de vue de la gamine droguée, on a une pleine vision de la gueule dégueulasse et flippante du kidnappeur.
C'est du grand Nicolas Cage. Un film qu'il est bien de se mater un après-midi quand il fait trop froid dehors et qu'on a besoin de se réchauffer les pieds et le cœur.
Créée
le 19 janv. 2013
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