12 Years a Slave par Truman-
Le cinéma contemporain Hollywoodien semble beaucoup vouloir se pencher sur son lourd passé et principalement sur l'esclavagisme on notera par exemple Django ou encore le Majordome en 2013, les productions prônant la bonne parole anti-racisme ne sont donc pas manquante, ici avec 12 Years a Slave (marrant pour une fois le titre n'a pas été traduit) on suit le parcourt d'un homme noir né libre qui se fait kidnapper pour être fait esclave dans les champs de coton, et ceci pendant 12 ans comme son titre l'indique .
Steve Mcqueen jeune réalisateur prometteur signe ici son troisième long métrage, vu le sujet on pouvait avoir peur de sombrer dans le film larmoyant, pathos et ringard comme le Majordome, mais il n'en sera rien .
12 Years a Slave est une longue fresque sur l'esclavagisme et la vie d'un homme qui fera tout pour survivre a travers ses divers maitres, parfois gentils, parfois méchants .
Quand on a droit a un méchant maitre on semble a deux doigts de la caricature du personnage de Dicaprio dans Django, ici le méchant c'est l'acteur fétiche du réalisateur, Michael Fassbender .
Propriétaire d'un champ de coton, esclavagiste sadique et pervers sexuel mais pour couronner le tout comme si cela ne suffisait pas, il a une barbe rousse .
La force de ce film joue beaucoup avec son casting quatre étoiles offrant des performances parfois courte mais incroyable comme celle d'un acteur en pleine escalade dans le milieu, Paul Dano que l'on pouvait retrouver dans Prisoners, ou encore les divers rôles comme ceux de Benedict Cumberbatch, Paul Giamatti ou encore Lupita Nyong'o qui sont tout aussi bons .
L'acteur principal, Chiwetel Ejiofor est bon mais n'oublions pas le grand et majestueux rôle de Brad Pitt entre Jésus et Abraham Lincoln, du grand art .
Bien évidemment étant un film à Oscar les personnages sont souvent exagérés, pas mauvais pour autant mais ça en fait un peu trop sur les bords .
Mais ce n'est pas un film à Oscar qui en fait trop sur le fond, la musique ne vampirise pas la totalité des scènes, le coté larmoyant n'est pas trop appuyé et les propos ne sont pas au bord du cliché ringard .
On reste dans une certaine sobriété et ceci fait plaisir .
Le récit assez bouleversant et intense malgré un rythme posé baigne dans une magnifique réalisation, offrant une belle photographie lumineuse bourrée de scène ou les éclairages en jettent .
On retrouve aussi un super plan séquence ou une esclave se fait fouetter, une scène magistralement réalisée .
Steve Mcqueen signe ici une grande fresque dénonciatrice de l'esclavage, et il le fait avec poigne, un grand moment d'histoire et de cinéma malgré quelques maladresses .