12th Fail
7.2
12th Fail

Film de Vidhu Vinod Chopra (2023)

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Toujours dans la catégorie des films indiens largement plébiscités sur IMDb (plus de 100k notes, moyenne stratosphérique qui flirte avec le 9/10), "12th Fail" se positionne dans la continuité des condensés de mélodrame qui basent absolument tout sur les bons sentiments essaimés le long de scénarios sans surprise qui aboutissent inexorablement sur le même genre de happy end. "Jai Bhim", "Pariyerum Perumal", ou encore "3 Idiots" se placent dans le même registre thématique et narratif, abordant des sujets critiques comme la corruption ou les inégalités (qui ne sont pas à prendre à la légère en Inde) avec une subtilité inexistante et une naïveté déconcertante.


La variation ici porte sur le caractère profondément idéaliste du protagoniste — un trait de caractère qui ne va pas aider à la parcimonie émotionnelle, on le sent bien — issu des classes parmi les plus défavorisées, à la poursuite de son rêve : devenir agent de police et rejoindre le célèbre corps des officiers IPS (Indian Police Service). La collection de clichés est fantastique, puisque le héros Manoj Sharma grandit au sein d'une famille subissant des brimades quotidiennes, il s'en sortira en travaillant 21 heures par jour (en partie pour gagner de l'argent, en partie pour réviser) étant donné que trois heures de sommeil semblent suffisantes, il ne saura révéler ses arrangements avec la vérité à la fille qu'il aime mais cette dernière saura bien entendu lui pardonner, il endurera toutes les épreuves tombant sur les épaules du petit campagnard qui découvre la vie accablante à Delhi (autant dire que récurer les chiottes est un honneur pour lui dès lors qu'on l'autorise à se constituer candidat à l'examen), et tout cela sera joliment illustré par des photos des véritables personnages ayant inspiré cette histoire dont nous gratifie le générique de fin.


Soit le matraquage 2h30 durant du sacro-saint aphorisme gorgé d'espoir et d'illusion, "quand on veut, on peut", variation locale de l'idéologie méritocratique du rêve américain avec double ration de pathos bien dégoulinant.

Créée

le 11 juil. 2024

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Morrinson

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