Le sentiment d'inconfort que crée 13 Tzameti n'est pas le seul fait de son sujet. La mise en scène joue un rôle déterminant. Noir et blanc, musique, casting, interprétation parfois déconcertante, et découpage du film ; tout y contribue...
Le spectateur vit la même chose que le héros : l'impression d'être plongé plus ou moins à son corps défendant dans ce monde caché qui le dépasse totalement. On découvre avec effroi cette réunion secrète dans un lieu anonyme de Province, qui donne un sentiment de barbarie médiévale à cette cérémonie. On assiste à tout ça avec le sentiment de recevoir un uppercut à chaque scène, sans rien pouvoir y faire. C'est froid, brutal et très impressionnant.