14 Peaks est un documentaire sorti sur Netflix mettant en lumière un personnage pourtant devenu une star dans son milieu : Nims Purja, le premier homme à effectuer la montée des 14 plus hauts sommets du monde en l'espace de seulement sept mois.
Plusieurs éléments donnent rapidement le ton à ce qui s'annonce comme un très bon documentaire :
- Nims Purja étant népalais, son ambition derrière ces ascensions est de mettre en avant son peuple et tout ceux qui, comme lui, ont eux aussi gravit d'immenses montagnes aux côtés de célébrités, et seront surtout resté dans l'ombre. Un projet que Nims affirme très tôt dans le métrage, et qui convainc que l'ascension revêt une portée symbolique et revendicative, donc.
- Les caméras et matériels vidéos utilisés par l'équipe de Nims offrent un rendu d'image tout bonnement ahurissant de réalisme. Au-delà d'une incroyable définition, on n'aura sûrement jamais vu un suivi aussi réaliste d'une ascension,ayant presque la sensation de parcourir des régions aux proportions titanesques surréalistes.
- Et bien sûr, le projet en lui-même, qui s'annonce comme une tâche herculéenne démentielle. Comme annoncé au début, il avait fallu attendre 1976 qu'un homme effectue cette ascension, et il lui aura fallu 16 ans.
Pourtant, le film tourne très rapidement au spot de promotion autocentrée, devenant même ce qu'il est censé dénoncer. Nims Purja prend toute la place dans la narration, faisant qu'en 1h40, le sujet central est totalement survolé ! Trop occupé à se montrer comme un héros sauveur, Nims et le réalisateur du documentaire préfère user de mise en scène sensationnaliste afin de garder le spectateur accroché à son siège.
Même les environnements finissent par revêtir une aura factice, comme si toute cette expédition sonnait faux et ne visait qu'à être un immense vlog instagram pour montrer le courage sans faille de Nims. Un vlog fade, ne prenant finalement pas la peine de parler de la pure passion de l'alpinisme et déversant un propos déjà vu et revu à base de "Croyez en vos rêves".
Un dernier élément qui participe à donner un aspect factice à l'ensemble, c'est bien le fait que notre cher alpiniste népalais ne lésine pas en dépenses et en mise en scène mièvre pour dévoiler un faux quotidien.
La nature est bien assez belle au naturel, alors pourquoi la maquiller ?