Ce film est clairement surévalué, il s'agit d'un ego trip de 1h41 centré uniquement sur Nims Purja, avec très peu d'intervenants, seulement 4, dont sa femme qui répètent à quel point il est fort, courageux et unique. Son équipe ne parle jamais, les gens de la logistique ne sont jamais montrés. Il n'y a aucune explication sur le comment. C'est juste Nims qui semble se téléporter du bas de la montagne jusqu'au sommet. Tous ces moments sont entrecoupés de Nims qui sauve une vie, Nims en hélicoptère, Nims qui sauve sa propre vie en attrapant une corde in extremis, ou encore Nims qui ouvre seul le K2 alors que les autres grimpeurs, incapables, y étaient depuis des semaines. Nims le militaire, Nims le leader, Nims le bon mari, Nims le bon fils, Nims l'homme politique et puis, on vomit du Nims...
Puis j'allais oublier de parler d'un point assez clé du documentaire, à savoir la raison pour laquelle il fait ça. On ressent chez lui une amertume envers les Occidentaux, qu'il mentionne à certains moments, car il veut prouver au monde qu'il compte également. Par exemple, en prenant une photo de l'Everest embouteillé de grimpeurs en disant "vous voyez ces Occidentaux, comme ils sont ridicules à être aussi nombreux alors que moi, je monte également le même jour, mais j'en fais 14 donc moi, c'est légitime", ou en balayant les critiques sur l'utilisation de l'oxygène en disant "et bien, ils sont bien contents que nous posions des cordes fixes pour eux avec notre oxygène". Ensuite, lorsqu'il accomplit son exploit, il reparle des Occidentaux en disant : "ouin ouin, je suis Népalais, si c'était un Occidental, tout le monde en parlerait davantage, mais moi, personne ne parle assez de moi".
En conclusion, si vous êtes amateurs de frissons, d'aventures extrêmes et de dépassement de soi, passez votre chemin. Sur les 14 montagnes, ce documentaire ne parviendra jamais à vous faire ressentir quoi que ce soit, à part du mépris pour ce type qui a un ressentiment et un ego que j'ai rarement vus dans le milieu sportif.