Sujet intéressant, mais noyé dans l'imbroglio historique (sommes nous en 1520 ? ou 15 ans après en 1535 ? déjà ça c'est pas clair) qui est sensé donner de la profondeur au propos (par exemple, il existe bien une Marguerite, fille de Ferdinand 1er, mais née en 1536, il lui est donc impossible d'avoir la vingtaine passée en 1535, d'où sont traitement improbable dans le film...).


La première partie est plutôt bonne : on vous explique (montre) les raisons de la révolte à venir : les clercs qui vivent dans l'or et la soie pendant que le bas peuple crève de fin, le culte des idoles, la corruption (toujours d'actualité), la pédophilie des prêtres et/ou le non respect de leur célibat. Le tout à travers une amitié entre un soldat (qui a connu les horreurs de la guerre) et un clerc (dont les fidèles s'agenouillent pour le saluer).
On apprend aussi que les bourreaux (qui officient donc principalement pour l’Église) et leurs familles sont "proscrits" (obligés de vivre en marge de la ville). Les proscrits sont plutôt mal vus et n'ont (d'après le film) pas les mêmes droits. L'attention des braves gens se porte donc sur le bourreau qui officie (il tranche les têtes, et habite en dehors de la ville, et est donc "louche") plutôt que sur L’Église (qui ordonne au bourreau de torturer etc...).


Et dans la deuxième partie je m'attendais à ce que ça pète, la révolte quoi, mais en fait non.


Et là j'ai deux points de vue : la fin est molle, interviennent des éléments qu'on ne comprend pas vraiment (pourquoi l'évêque se sent-il d'un coup concerné par le sort de son bâtard ? pourquoi lui donner la clef pour se sauver ? qui est l'autorité religieuse supérieure, l'évêque ou le chef des inquisiteurs ? pourquoi ce traitement de la fille de l'Empereur ?), bref pas de révolte, le bourreau échange sa vie pour sauver sa femme du bucher (accusée de sorcellerie) et fin.


Et deuxième point de vue : au moment d'écrire ces lignes, de grandes manifestations ont lieu au Maroc suite au décès d'un poissonnier (broyé alors qu'il essayait de sauver sa marchandise illégale jetée par la police dans un broyeur au milieu de la rue). Sous entendu, un "fait divers" peut être à l'origine d'un soulèvement/manifestation/révolte.
Et j'ai un peu compris la fin comme ça : l’exécution du bourreau serait ce "fait divers", la goutte qui fait déborder le vase... Et du coup la fin serait en fait pas si mal (même si ça n'enlève rien aux éléments incompréhensibles relevés plus haut).

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le 5 déc. 2016

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