En regardant ce genre de film, je me demande si Hollywood n’utilise pas des machines automatisées pour rédiger ses scénarii. Après avoir vu des dizaines et des dizaines de films identiques, je me demande s’ils ne sont pas simplement conçus par un programme.
Ce programme fonctionnerait de façon très simple : un producteur entre le nom du personnage principal, un problème auquel il doit faire face, et un « gimmick » qui sera le concept autour duquel le film va tourner et POUF POUF un scénario tout fait et entièrement non-original apparait. C’est certainement ce qu’il s’est passé pour 17 Again.
Mike O’Donnell est un père de famille de classe moyenne dépressif (ça sent déjà le réchauffé, n’est-ce pas ?) dont la femme a demandé le divorce, que ses enfants ne supportent pas et qui a vu une promotion lui passer sous le nez. Au fur et à mesure du film, vous pouvez vous distraire en devinant ce qu’il va se passer dans le prochain ¼ d’heure, mais l’intérêt de ce jeu est limité puisque vous ne perdrez jamais.
On a tous déjà vu ça avant, ce n’est qu’un mélange de carcasses de films passés assemblé par un groupe de vautours si peu originaux qu’ils n’ont jamais été capables de produire un élément ne serait-ce que légèrement étonnant. Et ne me lancez pas sur le jeu de Zac Efron (ou plutôt non-jeu).
On retiendra deux bonnes choses cependant. Parmi les douzaines de vannes qui nous sont jetées à la figure, il doit bien y en avoir quatre ou cinq qui fonctionnent. Autrement, l’humour ne fait que se reposer sur de la fausse improvisation façon Seth Rogen & co. sans jamais en atteindre le niveau (qui n’est pourtant pas bien élevé). L’autre point positif du film est Matthew Perry. C’est un bon acteur comique (Friends parle en sa faveur) et il fait bien le job mais son temps à l’écran est tellement réduit qu’il ne parvient pas à sauver le film des méandres du divertissement et de la comédie dans lesquelles il sombre. A éviter.