Ce film remplit un important devoir de mémoire. Il y a maintenant plus d’un siècle, des hommes on vécu l’enfer, et ce film nous plonge au milieu de ce chaos.
La photographie de Roger Deakins le chef opérateur se doit d’être saluée, son long faux plan séquence est remarquable, c’est fluide, c’est beau, une vraie prouesse technique. Le choix du plan séquence nous donne l’impression que nous ,spectateurs, sommes un personnage à part entière de cette histoire, nous sommes avec le héros, nous voyons ce qu’il voit, nous sommes surpris par ce qui le surprend, effrayé par ce qu’il l’effraie, l’immersion est totale.
Le jeu des acteurs, en particulier celui de George Mackay est fin, subtile, rien n’est construit, tout est vécu sans pour autant en faire des tonnes. Un acteur que je ne connaissais pas et que j’ai pris plaisir à découvrir. Comme quoi il n’est pas obligatoire d’avoir de grandes têtes d’affiches pour qu’un film ait du succès, que les producteurs et réalisateurs retiennent la leçon et laisse la chance à de nombreux jeunes acteurs talentueux mais malheureusement inconnus.
Je remercie Sam Mendes , rare sont les films qui nous montrent la première guerre mondiale tel qu’elle l’était réellement: injuste, violente, sale. En regardant ce film, on peut presque sentir l’odeur de la mort, l’eau stagnante et croupie, on a peur pour notre héros on ne le sent pas invincible mais au contraire vulnérable.
Un film qui nous tient en haleine près de 2h et qui fait son devoir de mémoire.
N’oublions jamais l’enfer qu’on vécu ces hommes.