J'ai mis 8 à ce film. Pourquoi j'ai mis 8 ? Parce que, selon mon barême, c'est la note qui convient ( 8 - Ca fait rire, pleurer, réfléchir, avancer, planer, ça reste imprimé.).
J'ai eu tout ça, pendant ce film, et pourtant, ça me laisse un goût d'inachevé. L'histoire file droit, fluide, limpide, des rebondissements, de l'émotion, tout va bien. La réalisation est canon. Trop canon, certes. Jusqu'où peut-on aller en termes d'esbrouffe, quand on filme la guerre, la mort ? Mais certaines scènes sont à couper le souffle. La scène finale, ce plan séquence est sans doute déjà rentrée dans les grandes scènes épiques de l'histoire du cinéma. Mais celle dans ce petit village français en ruine, dans la nuit, est également parfaitement maîtrisée.
Mendès est un esthète au service de l'histoire. Moins de l'Histoire, sans doute.
Mais la vraie question qui me reste à l'issue de ce film, c'est : "que veut-il me dire" ? Simplement raconter une histoire à hauteur d'homme, pour dire que les héros inconnus sont au moins aussi importants que les héros connus ? Transmettre une tranche de vie de la guerre comme il y en a sans doute eu plein ?
Et donc, peut-être que Mendès est plus concentré sur la bravoure de la mise en scène que sur le message qu'il a voulu (ou peut-être pas, justement) nous transmettre.