L’intrigue de 1/3 Lover ? Rien de nouveau. Elle est tout de même menée « tambour battant » sauf lorsqu’elle est entrecoupée de scène « humide ». Il arrive qu’on ricane notamment avec le personnage de la servante à la grosse paire de lunette qui est ici interprétée par Yukari Oshima (co-productrice). La réalisation de Tony Liu ? Il y a un côté foutraque qu’on pourrait presque qualifier de pop art sans les couleurs qui caractérise la chose. D’ailleurs, ce n’est sans doute pas la meilleure des qualifications, tant pis. Il y a une aura qui se dégage de ce film qui le rend plutôt pas mal et qui est difficilement définissable. On passera outre l’amour immodéré du cinéaste pour les récifs au bord de la mer. Il y revient souvent dans son récit, de la scène introductive au final qui ponctue cette histoire aux âmes déchirées. Un décor comme un autre, me direz-vous. Pourtant, cela doit cacher quelque chose. Il ne peut en être autrement. Serait-ce une espèce de métaphore sur l’existence de ses personnages emportés par les torrents amoureux et machiavéliques ? Il y a de forte chance. 1/3 Lover se suit sinon sans encombre et avec un certain intérêt. On y retrouve un bon casting où se montre Rena Murakami, Yip Shun, Chang Yuk-Yue ou encore Lily Lee Lee-Lee (en caméo) du côté des bodies. Il y a même ce vieux cabotin de Wu Ma (co-producteur) qui arbore une queue de cheval horrible. A ce niveau-là, Lee Ho-Kwan n’est pas en reste, s’affichant en plus (!) dans un survêtement criard (que le début des années 90 est difficile à regarder aujourd’hui !).
Ce que l’on retiendra de 1/3 Lover ? Une scène d’ouverture et l’utilisation d’un revolver de manière bien spéciale (Stuart Ong dans ce qu’il sait faire le mieux), quelques scènes de sexe qui apportent presque (! mais pas tout à fait) les prémices du cinéma d’Andrew Blake (mais vraiment les balbutiements mais là, je m’avance carrément sans retenue) et une mélodie assez chouette chantonnée avec des onomatopées. Sans ça, il est à conseiller exclusivement aux complétistes de la Category 3 érotique qui ont du temps à perdre. Sincèrement, les autres risquent fort de s’ennuyer.
(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2012/07/27/13-lover-1993-tony-liu-jun-guk-avis-review/)