Kim Jee-woon réalise une pépite de style. La réalisation a du style comme son personnage principal (Lee Byung-hun). Tout y est stylé, les plans, les costumes taillés, la belle gueule du héro tragique. Le film a un côté gangster à la cool sur un rythme posé où tout est soigné. Un cinéma plein de classe. Et puis, survient la dernière partie du film et là… c’est le drame.
Kim Jee-woon prend le temps de la vengeance, Sun-woo trouve des armes et peut alors partir se venger. Du coup, le film s’accélère pour trancher avec le reste du film et on se retrouve devant une profusion de violence, une profusion de coups de feu, de sang et de cadavres. C’est pompeux, lourds et même ennuyeux comme cette façon de faire durée les choses à la fin du film. Finalement, cela en devient pathétique. Comme référant, on pense à Jean-Pierre Melville et à John Woo mais aussi dans la scène de procuration des armes et des différents gangs qui se donnent rendez-vous à l’hôtel sans se le donner, à Guy Ritchie. Bof.
On regrettera dans A Bittersweet Life son manque d’intensité par moment et de substance, le style n’est pas tout. Des longueurs qui laminent le film lorsque ce n’est pas de la surenchère consternante. Rien de nouveau de ce qui a pu se faire en la matière. Le film de Kim Jee-woon n’est pas non plus à jeter. Il y reste de bonnes scènes, romance non déclarée et d’actions servit par de bons acteurs.
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