"A Bittersweet Symphony" ou la verve de Lee Byung-Hun.
Attention, avant d'aller plus loin, quelques spoils (très légers cela étant) ci-dessous.
Le cinéma coréen n'en finit pas de me surprendre à mesure de mes découvertes. Cela faisait un bon moment que je voulais visionner ce film, et je dois dire que la première chose qui m'interpelle, c'est la qualité de la photographie: l'image est superbe! Eclairages, cadrage, Kim Jee-Woon sait définitivement tenir une caméra. Chaque plan semble millimétré, et ce souci du détail constant contribue à afficher une esthétique incroyablement cossue et réussie dans l'ensemble.
Les thèmes abordés ne sont certes pas nouveaux (vengeance, etc...), à plus forte raison chez nos amis coréens. Mais parfois en matière de cinéma, il suffit de rentrer dans le film, de se laisser porter. Lorsque cela se produit, on en oublie tous les petits détails qui d'ordinaire auraient été rédhibitoires, quitte à y songer par la suite, une fois la petite claque encaissée.
Alors, petites incohérences, légèreté ou facilités scénaristiques dans "A Bittersweet Life" ? Qu'importe ! Lee Byung-Hun crève tellement l'écran de sa classe, la musique ponctuant certains passages sonne si juste, les scènes d'action sont si pêchues, jouissives, et ingénieusement chorégraphiées, que l'impact est maximal.
Peut-être un petit regret concernant le traitement de la relation entre Sun Woo et Hee Su. C'est vraiment survolé, et cela peut être un frein à la bonne compréhension des motivations des uns et des autres. En effet, rapidement, on se retrouve devant un crescendo de violence, que d'aucuns taxeront de disproportionnée étant donné la simplicité apparente de la situation initiale. Et à vrai dire, on ne saurait leur en tenir rigueur. En ce qui me concerne, ce détail n'aura pas pour autant entaché mon expérience.
Ce que je retiens de ce "A Bittersweet Life", c'est qu'au rythme où je découvre de nouvelles perles de ce pays, je vais vraiment finir par établir une Corée-lation entre "cinéma coréen" et "divertissement de qualité".