Tout d'abord il faut savoir que "1:54" est le premier long-métrage du réalisateur québécois Yan England et ce premier essai est facilement transformé.
J'ai assisté complètement par hasard à l'avant première du film à Lyon avec mes amis et on ne savait absolument pas à quoi s'attendre n'ayant ni vu la bande annonce (qui je pense ne rend pas forcément justice au film) ni entendu parler du film auparavant.
Le moins que l'on puisse dire c'est qu'on ne s'attendait pas à ça DU TOUT. "1:54" est bien plus qu'un film sur le dépassement sportif, en effet plus que les performances sportives c'est bien le quotidien et la vie du personnage principal Tim qui font le coeur du film.
Tim le jeune québécois vit au quotidien des épreuves qui semblent bien plus éprouvantes qu'un 800m, son adolescence est compliquée tant au niveau sentimental que social et en plus il se retrouve très vite en compétition avec son pire ennemi sur la piste.
Antoine Olivier Pilon (qui a joué dans Mommy que je n'ai pas encore vu, mea culpa) délivre une excellente performance dans le rôle du jeune homme introverti et silencieux et tous les seconds rôles également (Jeff, Jen, le père, le coach sans oublier Francis) sont vraiment justes et authentiques, il n'y a pas une once de niaiserie et ça vraiment ça me fait personnellement plaisir (même si plaisir est plutôt mal choisi comme mot)
Je pense que Yan England a vraiment voulu surprendre le spectateur avec le contenu du film et je ne voudrais rien gâcher en dévoilant le vrai thème du film mais je dirais ceci : ce film est brut et vrai, "1:54" vous prend dès le début, ne vous laisse pas le temps de souffler une seule seconde jusqu'à la toute fin au point culminant de l'effort et n'épargne pas vos émotions. Excellent premier film!