2001 Voyage métaphysique (critique écrite dans mon boudoir, aka mes toilettes)

Avant, je ne comptais pas faire de critique de 2001.
D’une part parce que je ne m’en sens pas capable, faut garder un peu d’humilité.
D’autre part parce que le nombre de spécialiste du cinéma qui s’est penché sur ce film étant aussi nombreux que les étoiles dans l’univers, je ne vois pas ce que je pourrais ajouter qui n’aurait été dit.

Mais ça c’était avant.

Avant de connaître senscritique.com (ça ne fait qu’une semaine que je suis dessus).
Avant de lire quelques critiques de 2001 sur ce même site.

Je comprends totalement qu’on puisse mettre une mauvaise note au film, qu’on puisse ne pas l’aimer, ce n’est pas un film facile. Je comprends qu’on puisse ne pas le comprendre. Je comprends qu’on puisse le trouver long. Je comprends qu’on puisse le trouver chiant.

Ce que je ne comprends pas, c’est qu’on puisse lui mettre 10 tout en le trouvant long, chiant et en avouant ne rien avoir compris et ne pas aimer certains passage.

Je comprends plus 2001 que les critiques qui vont avec ces 10.

Alors je me suis dit que j’allais taper ma critique et dire aux autres ce que je ressens, ce que je comprends du film.
Je le précise encore, ce que je comprends, moi, du film.
Kubrick a cessé les interviews, assez tôt dans sa carrière, pour que chacun puisse avoir sa propre interprétation de ses films, sans être influencé par le maître, autrement que par le film lui-même.

Et donc pour moi 2001 c’est le trip métaphysique. Le trip au sens propre du terme. Un voyage métaphysique.

Un voyage qui parle de nous, l’homme, de notre naissance à… autre chose.
Un voyage au milieu de nulle part, dans l’infini de l’espace dans lequel nous baignons.

Ça commence par la naissance de l’Homme, symbolisée par l’invention de l’outil et par le premier meurtre.
Une ellipse et nous voici 3 millions d’années plus tard.
L’Homme n’a pas changé.
Bon, je vous l’accorde, il a perdu ses poils et s’est redressé.
Ses outils ont quelques peu évolués, lui permettant de vivre hors de la terre, dans l’espace et sur la lune, lieux hautement hostiles s’il en est.
Mais fondamentalement, l’Homme n’a pas changé.
Que fait notre ancêtre dans la savane? Il dort, il mange.
Que fait-on dans l’espace? On dort, on mange. On va aux toilettes aussi. Sauf que dans l’espace, le mode d’emploi des chiottes est long comme le bras.

Et qu’est-ce qu’on mange !!

Ça commence par des baies sur un buisson, puis un phacochère. De là pas une scène où ça ne mange pas. Sur la station orbitale. Dans la navette qui nous emmène sur la lune. Dans le petit module sur la lune. Dans Discovery vers Jupiter. Et même après la porte des étoiles, de l’autre côté de l’univers, en pleine évolution, avant de mourir, Bowman mange encore.

Pour ce qui est des meurtres, c’est autre chose. Celui qui tue, c'est HAL, la machine qui devient de plus en plus humaine en découvrant une émotion, la peur. La peur de l’inconnue. La peur de mourir.

Donc voilà, de quoi ça parle pour moi. Ça parle de moi, de vous, de nous. Qui sommes-nous? Où allons-nous? Et surtout la question essentielle pourquoi ?
Pourquoi après 2h20 de film n’ai-je aucune réponse à ces questions ?

Parce qu’il n’y en n’a pas !!!

J’adore ce film parce que quand je le regarde je ressens toutes les émotions que je peux ressentir en étant allongé un soir d’été sur une plage ou à la montagne en regardant les étoiles.
Je ressens le vide de l’espace, infini et froid.
Je ressens que nous ne sommes que des grains de poussière dans l’infini de notre univers mais que toute poussière que nous sommes, nous sommes des poussières d’étoiles. Chaque atome qui nous compose est né il y a des milliards d’années dans l’explosion d’une étoile que l’on peut certainement encore voir briller dans le ciel, sa lumière se baladant toujours quelque part, pour l’éternité.

Et tout ça sans monolithe pour nous filer un coup de pouce !!
Enfin pour autant qu’on le sache.
Et pourtant nous sommes là et on peut voir et ressentir une grande partie de cet univers qui nous entoure, on peut appréhender le temps et l’espace, et un jour peut être pourrons nous aller voir plus loin ce qui s’y passe.

Et oui nous allons vers l'inconnu et vers la mort. Inéluctablement. Mais comme Bowman, à la différence de HAL, il ne faut pas en avoir peur. Soyons simplement heureux du temps qui nous est imparti, profitons de la vie avant d’en voir le bout et ne nous prenons pas la tête sur des problèmes qui n’en valent pas le coup parce qu’on ne vie qu’une fois.

Et des films qui me font ressentir tout ça il n’y en a pas des masses.

Et c’est là que je fini mon voyage métaphysique.

Et pour le reste, je crois que tout a déjà été dit.
Quantum
10
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le 13 févr. 2013

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Quantum

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