Une oeuvre comme on n’en voit pas deux dans sa vie. 2001, l’Odyssée de l’espace n’est pas un film, mais une expérience. Une expérience visuelle, une expérience auditive, mais avant tout une expérience psychologique. Ce voyage se divise en quatre parties toutes plus sensationnelles les unes que les autres. La troisième partie,(ma préférée), nous offre une réflexion profonde sur la nature des intelligences artificielles. Dans cette partie, Dave et Frank sont les deux commandants du Discovery One, un vaisseau spatial qui transporte également d’autres astronautes (qui sont dans un état d’hibernation), et un robot pas comme les autres. Ce robot, c’est Hal 9000. Hal, c’est un bijou de technologie, une machine parfaite en tout point. Incapable de faire la moindre erreur et toujours obéissante à son créateur. Du moins, c’est ce qui se dit… Une seule interrogation se pose en ce qui concerne Hal. Cette machine a-t-elle une conscience ? Le mystère reste entier et les opinions divergent, mais j’aime penser que oui. « I’m afraid… I’m afraid Dave. Dave, my mind is going. I can feel it. I can feel it. » Cette scène m’a tout simplement glacé le sang. Elle est pour moi une preuve que Hal ressent des émotions. Autrement, comment pourrait-il avoir peur de « mourir » ? Ses créateurs lui auraient-ils implanté un programme lui commandant de réagir ainsi face à cette situation ? Peut-être après tout, personne ne le sait. Il serait bien long d’aborder tous les questionnements qui se posent dans cette Odyssée, tant les symboles et les métaphores sont nombreux. Une chose est sûre : vous ne ressortirez pas indifférent de ce surprenant, excentrique, terrifiant, exceptionnel voyage.