J'en attendais tellement de ce film, trop peut-être, il n'est pas loin de mes espérances, mais me trouble un peu. 2001 : l'Odyssée de l'espace c'est un peu le film dont j'ai l'impression de l'avoir déjà vu et de tout connaitre sans l'avoir jamais vraiment vu tant tout a été dit et redit, expliqué et ré-expliqué. Autant le dire tout de suite, coté surprise, je repasserai.
certaines choses m'ont emballé, d'autre beaucoup moins. Pourtant pourquoi donner 8/10 (note initiale) ? Pour tout ce qui m'a emballé.
Déjà développer une réflexion sur le matérialisme et la dénaturalisation de l'être humain, c'est pas donné à tout le monde. Le principe est simple et s'explique dans les vingt premières minutes du film avec des singes : un humain dépendant d'une technologie est un humain dépendant, même si cette technologie lui donne de la puissance.
J'aurais bien du mal à faire une analyse poussée du film tant il y a à dire et à traduire, néanmoins je voudrais notamment saluer la technique : 1968-2014, soit 46 ans. C'est encore très rare de trouver des films avec un tel aboutissement technologique sans avoir à passer par l'écran vert, ce qui donne un coté organique à la plupart des scènes là où un film récent aurait tout passé par informatique. La raison est tout simplement due aux limitations techniques de l'époque.
Le sujet le disais-je, est le matérialisme ou comment la possession peut aussi nous rendre dépendant, et puissant, mais qui peut aussi nous mener à notre perte puisque sans lui, on meurt. C'est cette dépendance qui motive le film et elle est particulièrement forte que l'individu dans l'espace est entièrement dépendant de cette technologie, une technologie d'autant plus évoluée qu'elle coupe l'humain de ses capacités et lui fait perdre le contrôle de son environnement.
Inhumanité, aliénation, isolation, perte de contrôle. Le film développe la théorie selon laquelle la technologie sans la réflexion et la connaissance est non seulement inutile mais peu s'avérer dangereuse.
Par contre je ne m'expliquerai jamais pourquoi tout le propos du film est dévoilé dans les 20 premières minutes. Une fois ça compris, le reste ne m'a semblé qu'un développement prolongé ayant duré 2h08 pour finalement répéter la même chose.
Très bien, mais tout donner si vite pour ensuite nous le répéter c'est dommage quand même...