Alors voila, ce film, ça fait des années qu'il traîne dans ma filmothèque et j'ai toujours eu peur de sa longueur de son thème et du réalisateur. Puis c'est dernier temps, on l'a ressorti pour avoir une comparaison avec Interstellar (qui n'a pas lieu d'être, ni dans un sens ni dans l'autre, mais bon) alors je me suis dit: "Mon gars, tu prends ton samedi soir, tu fais des cookies (recette dans les commentaires pour les affamés) et tu mates 2001!" et c'est ce que j'ai fait.
Qu'on soit bien clair, j'ai mis 7 (ça changera peut être à la fin de la critique!), ça ne veut rien dire. J'aurais mis 2, 5 ou 10 la critique serait la même.
Je vais séparer la film en deux parties et non en 3 ou 4 comme les puristes de Kubrick. Pour moi, il y a la partie que mon cerveau a bien compris, disons les deux premières heures. Puis la partie WHAT THE FUCK!!! des 40 dernières minutes.
Commençons avec la première. Je suis tout bonnement impressionné. 1968!! Ce film a 46 ans! Et pourtant, il est beau comme peu le sont aujourd'hui, les plans sont sublimes. Les singes ont l'air vrais (c'est dément), la transition singe/espace est superbe (bon j'avoue, j'ai été la revoir après avoir lu quelques critiques parce qu'elle m'avait pas sauté aux yeux, mais c'est beau il faut l'avouer), puis les vaisseaux sont inventifs, propres, et les scènes tournées en rotation sont justes de petit bijoux. Non, vraiment, j'ai eu peur de m'ennuyer, même durant le film sur certaines scènes un peu longues mais pas du tout! Je pense que pour moi la BO y est pour quelque chose, c'est juste parfait. Même si certain plans de l'espace sont un peu longuet, les grands classique s'appliquent très bien à ce genre d'image, j’adhère totalement. Le seul passage que j'ai trouvé vraiment long est la première sortie en "pod" mais elle se justifie totalement par les événements qui se déroulent plus tard, donc pas de problème de ce côté là.
L'histoire est claire (jusque là!), on saisit bien les différentes étapes, et même si la phase la plus intéressante est le voyage pour Jupiter, on prend plaisir à suivre l'intrigue dans chaque sous partie. Parlons de ce voyage pour Jupiter, trois protagonistes, un robot, deux humains. Quel avance sur son temps pour prévoir un tel engin. Encore une fois il faut s'incliner. Bref, une première partie où mis à part quelques petites longueurs, on en prends plein la vue de façon totalement contemplatif et c'est très agréable.
En parlant d'en prendre plein la vue, voici la partie WHAT THE FUCK!!! (à lire en criant très fort). Le trip sous acid que sont ces dernières 40 minutes m'ont laissé la mâchoire pendante tellement mon cerveau avait du mal à saisir ce qu'il se passait. J'ai pensé à un trou noir ou un trou de ver (oui avec Contact et Interstellar dans la même semaine, je suis au point niveau espace/temps) et puis non! Un grand canyon bleu irisé, un ciel décoloré, des taches, des coulures, des explosions! Je ne sais pas pourquoi mais j'ai plus pensé au début de The Tree Of Life qu'à Interstellar dans ce film! C'est graphique, la musique et démente mais j'ai du mal à saisir le propos. Et puis d'un coup, PAF une chambre Louis je ne sais combien, bien net, bien clean avec le "pod" dedans. La suite est d'une tension inouïe, j'en ai baissé le son tellement je me suis dit, ça va te péter à la gueule avec un calme pareil ça peut pas durer! Et puis, la fin, qui m'a laissé regarder le générique jusqu'au bout en essayant de comprendre ce que je venais de voir. J'y suis pas arrivé.
Alors là, j'ai lu des critiques du site, 10/10 pour être sur de n'avoir qu'une interprétation conquise, puis sur des sites dédiés à cet œuvre. Je ne pense pas avoir compris comme certain l'ont compris. Y voir un cours de philosophie version Nietzsche, je ne suis pas assez cultivé. J'ai fini par accepter cette fin, le lendemain. Maintenant, il faut que je m'en fasse une idée, ça viendra peut être dans le futur quand le tout se sera tassé, que j'en aurait discuté avec d'autre, bref, quand se film laissera mon cerveau en paix. Et c'est en écrivant cela que je me dis qu'un film qui arrive à aller si loin dans la tête mérite la note maximum. Je passe à 10, mais ça n'enlève pas les critiques de longueur ou d'incompréhension de la fin, juste que des films si poétique et pourtant si cliniquement froid n'existe plus. Alors, oui 2001 est un grand film, et je l'ai enfin vu! Par contre, c'était tellement prenant qu'il reste des cookies.