J'ai longtemps cassé du sucre sur le dos de Roland Emmerich car malgré certains de ses films que j'apprécie je lui reproche souvent une trop grande grandiloquence sans réel fond derrière. C'est pourquoi son 2012 m'avait clairement laissé sur ma faim, alors qu'en toute franchise il était assez idiot d'en attendre plus que ce qu'il ne propose.
Pourtant même si il est possible de prendre 2012 comme un grand trip de destruction massive et de catastrophes, passé les séquences grandioses, cette histoire me laisse complètement à côté de la plaque. Le discours sur la solidarité ne prend pas du tout et la raison des cataclysmes ne captive pas autant que dans Le Jour d'Après par exemple.
Bien entendu certaines séquences demeurent impressionnantes si l'on fait abstraction des avions qui slaloment entre les buildings et des projections volcaniques qui semblent poursuivre les victimes, on en prend clairement plein les mirettes. Mais très honnêtement je préfère le San Andreas avec The Rock en ce qui concerne les séismes en Californie. A vrai je crois comprendre désormais que ce que je reproche à Emmerich sur 2012 c'est son exubérance.
Avec un sujet qui peine à passionner et un discours qui passe à la trappe, Roland Emmerich peine à convaincre avec ce 2012 dont seules les séquences de destructions valent le détour.