Deux-mille-douze kilomètres à pied, ça use, ça use...

Le Roland, il a une carrière étrange. Ça tout le monde le sait, mais à la fin des années 90, si on m'avait annoncé que le responsable de ID4 et Godzilla serait à la tête des films catastrophes les plus alléchants des dix prochaines années j'aurais ouvert grand les yeux d'incrédulité. Et pourtant, il a signé avec The Day After Tomorrow le meilleur d'entre tous ( je parle pour la période 2000-2009, hein... )

2012 Arrive, avec des principes similaires, mais un budget inflationniste, une promesse de tout casser sans rien laisser debout, cette fois, et un discours qui peut s'avérer très impressionnant. Qui mérite de vivre ? Pour qui luttons-nous ? etc...

Mais au final, son prédécesseur l'emporte, car ses thématiques finissaient par être bien mieux maîtrisées, traitées à 100% et pas étalées sur 2H40 qui ne sont pas justifiées.
Là où Abyss, T2 ou encore WaterWorld avaient en eux une sorte de fable épique qui nécessitait la durée, 2012 est juste... Plus long. Pas plus épique, pas plus intéressant.

Alors les scènes de destruction massives sont réussies, La Palme à la scène de YellowStone. ( Et le meilleur gag, c'est le type de la tour de contrôle à Las Vegas... Je vous laisse vous en souvenir / le découvrir )
Les scènes de dialogues me plaisent également, figurez-vous.
Une sorte d'économie de moyens dans l'écriture qui, emmenée par des acteurs de premier ordre, force l'admiration. Complètement rétro... Je me suis revu dans " la tour infernale " par moments.

Si l'argument scientifique est tellement mal expliqué / exploité qu'on finit par décider de s'en battre les noisettes au bout de 8 minutes, les dialogues sont, eux, bien écrits.
La scène entre Chiwetel Ejiofor et son père sonne juste. Les discours de Danny Glover très dignes. Le drama est bien géré.
J'ai plus de mal avec les cheesy-punch-lines ( à part le grandiose :" Engine...... Start. " ! ) et l'emprunt à Jaws mal venu ( " We're gonna need a bigger plane " )

Et Danny Glover, loin d'être le premier président black de l'histoire du 7e art, est le premier à être crédible.
Même Le Grand Morgan Freeman s'y était cassé les dents dans Deep Impact ( vraie sale merde s'il en fut ) où il finissait en marcel à jurer entre ses dents : " Oh Bowdel, mé que wa t'il se passer maintenant ? " Révoltant.

Mais l'ensemble finit effectivement par tourner à vide et se répéter. D'autant qu'on a déjà vu la moitié du film dans d'autres films... Alors les répétitions au sein du même film, ça lasse. Et j'en reviens à mon argument premier : ça vaut pas 2H40.

PS : Oh putain, je viens de voir dans IMDb une information qui fait que le film y mérite un 10/10 immédiat et sans réserve...

Gordon, le chirugien-esthetique-pilote-réfractaire, est interprété par Tom McCarthy, un des quatre "scénaristes" de Up !
Et il meurt dans d'atroces souffrances ! YEAH ! Bien joué Roland ! Tu as livré ce connard à la justice des Dieux du Cinéma...