"2020 Texas gladiators" est un de ces sous-Mad Max qui ont envahi le marché de la VHS dans les 80's, et je ne l'aurais peut-être pas vu si le camarade Nhoj ne m'avait pas raconté quelques scènes me faisant envie. Ce n'est qu'après avoir vu le film que j'ai vu autre chose qui démarquait cette production des autres du même genre : le réalisateur est le "fameux" Joe D'Amato, connu surtout pour Blue omega et Anthrophagous. Et ce n'est qu'en commençant à écrire ces lignes que je me suis rappelé d'un truc : c'est de ce film-ci dont parle George Eastman dans les bonus de Bloody bird, où il raconte carrément la genèse ! Voilà ce que j'avais écrit il y a maintenant deux ans :
"Joe D'Amato avait accepté de produire un film, mais s'est rendu compte qu'avec le scénario on ne pouvait pas obtenir un film qui faisait plus de 30mn. Il n'avait pas assez d'argent pour créer de nouveaux décors ou quoi. Il a contacté Eastman, qui a pris la relève à la réalisation, et a écrit les scènes au fur et à mesure du tournage, pour arriver à faire un film d'1h20 !"
En relisant ça, je me dis que ça explique sûrement la lenteur du film, et la rupture entre sa première et seconde partie.
Au départ 2020 Texas gladiators nous présente comme héros Nixus (oui, comme "Nique suce"), employé dans une usine où on garde des fusils à l'entrée, au cas où des vandales viendraien. Mais attention, c'est pas les mêmes barbares que dans Mad Max, là c'est des types avec des tronches marrantes, sur des motocross !
Nixus s'avère être un gros loser, pour un héros, il ne cesse d'échouer ! Au tout début du film, on le voit avec son groupe tenter de sauver des nonnes et des prêtres d'une attaque de méchants, mais ils n'agissent qu'après qu'une nonne se soit suicidée et qu'une autre femme ait été violée ! (je n'ai pas compris avant longtemps que cette séquence se déroule des années avant la suite, ni que la blonde sauvée par Nixus est celle qui devient sa femme).
Ensuite, lors de l'attaque de l'usine, tous ses collègues meurent. Et après ça, Nixus se fait capturer, et sa femme se fait violer sous ses yeux !
Pour se venger, il attaque le groupe armé à lui seul en fonçant dans le tas en hurlant... et il meurt. Qui vit comme une merde, meurt comme une merde.
Je pensais que le personnage reviendrait, mais non, on nous présente de nouveaux persos, dont on ne comprend pas trop les liens avec Nixus (qu'ils n'évoquent qu'une seule fois, je crois). Et à partir de là, l'ennui s'installe, le film devient très mou.
J'ai failli m'endormir, mais ce qui m'a marqué, c'est l'intervention des ces indiens, joués par des types pas plus indiens que Pallardy dans "L'arrière-train sifflera trois fois", dont un mec qui ressemble un peu à un vieux redneck.
Je ne retiendrai par grand chose sinon, à part le nombre hallucinant de plan surexposés, et cette scène où un gros black force un ado figé par la peur à le sucer !