2046 (Wong Kar-Wai, Hong-Kongais, 2004,129min) :
Chef-d'œuvre virtuose faisant écho à In the Mood for Love ,une œuvre d'art magistrale, sensationnelle, envoûtante, où les souvenirs sont baignés de larmes, une variation obsédée de beauté autour d'une certaine "recherche du temps perdu". Une fuite en avant, en arrière, une oscillation de la création artistique où les battements de cœur, font écho à la montagne où se cache les secrets, une transposition faite de rêveries poétiques et d'expériences. Le cinéaste, empli de mélancolie, distille de sublimes portraits de femmes, un chant d'amour désespéré, peuplé d'icônes sensuelles, d'une virtuosité formelle irradiante, éblouissante, comme la mise en tableaux de chaque plan de l'inaccessible Wong Kar-Wai, un très grand magicien, dont les images marquent l'inconscient, qui repousse ici, les limites de la symphonie cinématographique. Un film-somme somptueux, incomparable, inoubliable, d'un raffinement intellectuel rarissime, un long voyage merveilleux, qui se ressent par une émotion instinctive, un récit où les moments de grâce scintillent, comme la plus belle des étoiles malgré la nuit, et restent suspendues, telles des larmes qui restent accrochées par un cil...Partez dans le pays 2046, entrez dans la chambre 2046, embarquez pour le train 2046, vous en reviendrez ou pas...Nul ne le sait...