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2046
7.3
2046

Film de Wong Kar-Wai (2004)

M. Chow, perdu dans ses souvenirs qu’il transcrit dans son livre 2046, une année, un train, un roman de science fiction, d’érotisme, un voyageur en partance pour 2046 et qui n’a qu’une idée en tête…retrouver ses souvenirs perdus…et Wong Kar Wai filmant tous ces écrits, et les aventures de ce personnage avec une réalisation d’une beauté incroyable et maitrisé parfaitement tel que chaque plan forme une œuvre d’art magnifique. Qu’est-ce que je peux bien dire pour décrire ce film qui me chamboule à chaque visionnage ?


Un récit éclaté, à remettre en place, un puzzle de souvenirs et de fantasmes. Entre son histoire avec la Su Li-Zhen au passé sombre qui arrive chronologiquement juste après la Su Li-Zhen, ou la madame Chan, d’In The Mood For Love. S’ensuit à Hong Kong ses rencontres avec les femmes qui vivent dans la chambre d’hotel 2046, alors que M.Chow, dans la 2047, cherche son inspiration dans la solitude et à travers ces femmes qui le fascinent mais qui ne pourront jamais remplacer son amour perdu. Ses romans traduisent sa vie d’un côté et ses sentiments de l’autre, il nous plonge dans un monde de peine, et d’amours non réciproques. Il aime celle qui ne l’aime pas et n’aime pas celle qui l‘aime.


C’est dans son roman 2047 que cette idée est la plus présente et non plus à travers ses folies amoureuses. Le personnage du livre tombe sous le charme d’une androïde, une androïde à émotion différée. Elle ne ressent que plus tard, 10 heures plus tard, 100 heures plus tard, ce qu’elle est censée ressentir sur l’instant. L’amour semble alors inaccessible. Mais dans ce personnage s’identifie l’écrivain, et dans l’androïde il revoit la fille du directeur de l’hôtel, la femme qu’il croit avoir aimé mais qui en aimait un autre.



On passe à côté de l’âme sœur si on la rencontre trop tôt ou trop tard



Ce film est un chef-d’œuvre pas seulement par son scénario mais aussi par la façon dont il est réalisé. Chaque regard, chaque geste, les longs mouvements de caméra, les ralentis, la magnifique BO de Shigeru Umebayashi...mais comment décrire tout cela ? Ce film est magique, il éveille en moi des sentiments et des frissons que rarement un film a su me faire ressentir. Il est des films qui nous prennent au dépourvu… 2046 me rappelle sans cesse mon amour pour le cinéma.

Redmill
9
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Créée

le 28 oct. 2016

Critique lue 478 fois

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Redmill

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