Film australien de science fiction, 2067 propose une histoire de voyage dans le temps mêlée à l'écologie. En l'année 2067 donc, le monde est à l'agonie suite à la disparition totale de la végétation terrestre (et marine ?), et l'apport d'un oxygène produit synthétiquement provoque des rejets mortels à ceux qui le respire. Bref, une pandémie fâcheuse achevant l'espèce humaine sans aucun espoir de retour en arrière.
Ethan Whyte, fils d'un scientifique décédé qui lui a légué une greffe douloureuse d'un étrange bracelet à son poignet, est appelé par la direction de Chronicorp, pour faire un allé dans le futur afin de trouver un remède qui pourrait sauver le monde en faisant un saut de quatre siècles en avant. Et ce après que la machine temporelle conçue par son père, se trouvant entre les murs de la multinationale, ait reçu un message clair d'envoyer le désigné même.
Une fois propulsé et arrivé dans le futur, quatre cent sept ans plus tard, Ethan se retrouve chuté en combinaison d'astronaute dans une forêt luxuriante, verdoyante, avec pour seul compagnon sa petite intelligence artificielle de poche qui lui sert de couteau suisse technologique et maternelle dans les limites des connaissances acquises. L'intrigue arrive quand Ethan fait face à son propre squelette à l'entrée d'une bâtisse qui s'avèrera être l'endroit d'où il est parti quatre siècles plus tôt, un squelette portant son nom, muni du même bracelet au poignet et avec un impact de balle dans le crâne. Il n'en faudra pas plus pour le héros émotif de s'interroger sur le but de sa mission, sur la présence des restes de son autre lui, suggérant qu'une boucle temporelle précédente a été effectuée.
C'est une fois qu'il est rejoint par Jude, son binôme de travail, après que ce dernier l'ait sauvé d'un empoisonnement après l'ingestion d'un fruit inconnu, que les choses vont se gâter, réalisant tous les deux qu'ils sont seuls dans la ville qu'ils ont connue, déserte et envahie par la végétation parce que l'humanité n'a pas survécu. Les questions se posent sans nous épargner les doutes et les pétages de plomb lacrymaux du personnage premier : pourquoi son autre lui est mort ? Et par qui ? Son ami, Jude, est-il venu l'aider à mener sa mission à bien ou bien est-il là pour le surveiller ? Quelles sont les véritables intentions de Chronicorp et de sa directrice, Regina ? Pourra-il empêcher une nouvelle mort qui lui semble inévitablement annoncée ?
Les révélations se feront dans les derniers instants du film dont le synopsis ne manque pas d'idées mais dont la réalisation semble traîner pendant un moment qui semble interminable de dramaturgie pesante. 2067 souffre assurément d'un budget limité, d'un jeu quelquefois pénible d'acteurs méconnus par chez nous (sauf concernant Deborah Mailman pour qui a vu la série Mystery Road). Il est à noter cependant que des images de certaines séquences sont belles et que, malgré la qualité de seconde ou troisième zone de cette réalisation signée Seth Larney, le message écologique émané est joliment inspirante à la vue de la toute dernière image.
Hollywood se penchera-t-il un jour sur ce film en vue d'une adaptation plus ambitieuse avec un bon réalisateur (laissé libre dans ses choix) ?