Mother I Like Pierre Niney
C'est la rencontre fortuite d'Alice Lantins, la quarantaine bientôt sonnante, et de Balthazar, la vingtaine étudiante, sur le vol Rio-Paris. Une clé USB perdue, un rendez-vous, un malentendu, un tweet de trop, et c'est toute la boîte d'Alice qui en ébullition s'imagine déjà la cougar aux bras du gamin. Une aubaine pour la numéro 2 du magazine Rebelle, dont le patron attendait cette once de folie pour la faire passer redac' chef. Pour le naïf Balthazar, c'est le coup de coeur de sa vie, pour le réalisateur David Moreau, c'est l'occasion de bannir avec brio les clichés sur la différence d'âge, et pour nous, c'est un beau moment de comédie en perspective !
Car même si le scénar est prévisible à 10 années-lumières, même si c'est du ressucé (Letitmec©), au final on s'en fout tellement c'est bourré de fraîcheur ! Car s'offrir Pierre Niney, c'est s'offrir tout le luxe d'une comédie romantique réussie. Le regard étonné, le pas léger, le ton juste, la réplique qui tue, la fraîcheur, le naturel, c'est plus qu'il n'en faut pour combler le spectateur, quand bien même déjà conquis par ses prestations précédentes. (cf: Comme des Frères). C'est donc l'accord parfait avec Virginie Efira, qui certes reste telle qu'elle fut dans La Chance de ma vie et L'amour c'est mieux à deux, mais toujours pleine de spontanéité et c'est bien ça l'essentiel. Un couple drôle et pétillant joliment bordé par des seconds rôles sympathiques (Charles Berling, pour ne citer qui lui) nous conte un moment déjà vu mais néanmoins fort agréable, alors pourquoi s'en plaindre ?
Au final, ces fameux 20 ans d'écart se sont évaporés d'eux-mêmes. Déjà fini ? Je n'ai pas vu le temps passer ! On rit du début à la fin, cela ne vire jamais dans le pathos, c'est rythmé, dynamique, bref, c'est que du bonheur, et c'est encore une belle preuve, si l'on poursuit l'adage, que l'amour n'a pas d'âge.