"21 Jump Street" fût une bonne surprise, le duo Michael Bacall et Jonah Hill au scénario, adapté à leur façon, cette série culte de mon enfance, en y insufflant un humour potache et référencé, très efficace et surtout drôle. Phil Lord et Christopher Miller à la réalisation, ont su concilié l'action avec la comédie, un cocktail qui se révélera explosif, tout comme un autre duo à l'écran : Jonah Hill et Channing Tatum. Le chiffre 2 semble être, le numéro gagnant. Cela se confirme avec cette suite, deux fois plus drôle que la précédente. Au point d'être la meilleure comédie depuis le début de l'année.

Après avoir démantelé un trafic de drogues au lycée, Schmidt (Jonah Hill) et Jenko (Channing Tatum) ont retrouvé la rue. Mais face à l'échec de leur dernière enquête pour attraper Ghost (Peter Stormare), ils se retrouvent à nouveau en infiltration, toujours sous les ordres du capitaine Dickson (Ice Cube), dans une fac.

La recette est la même que dans le précédent opus, on ne change pas une équipe qui gagne. Au premier abord, on pourrait se dire qu'ils ne se sont pas trop pris la tête pour écrire la suite. C'est bien le cas, sauf que l'histoire, on s'en fout un peu, on a surtout envie de s'amuser et de rire. Le résultat est au-delà de mes espérances, c'est au-dessus du "21 Jump Street", ce qui est logique, vu que le 22 est supérieur au 21, mathématiquement parlant.
Après une scène d'ouverture énorme, la crainte que la suite soit pas au même niveau, se fait ressentir. Mais que nenni, cela ne sera jamais le cas. Le film enchaîne les scènes hilarantes, aussi bien dans le comique de situation, que dans les dialogues, tout en alliant toujours aussi bien l'humour et l'action.
La bromance entre Jonah Hill et Channing Tatum est toujours aussi savoureuse, même si elle va être mis à mal par Wyatt Russell (fils de Kurt), une sorte de clone du second. Mais Jonah Hill ne va pas s'ennuyer et vivre une romance improbable avec la sublime Amber Stevens, même si sa coloc Jillian Bell est une sociopathe.
Le casting est une des clés du succès du film, tout les personnages ont leurs importances et vont même surprendre, en nous offrant des moments purement jouissifs. Rob Riggle est encore de la partie et s'offre une scène délirante, avec le soutien du pauvre Dave Franco. Nick Offerman fait aussi son petit numéro, à l'image de son personnage dans l'excellente sitcom "Parks & Recreation". Peter Stormare toujours impeccable, surtout qu'il a Wolverine à ses côtés (tu comprendras, quand tu le verras). Jillian Bell est bien barrée. Amber Stevens est magnifique. The Lucas Brothers sont sympathiques, encore un duo dans le film. Les caméo sont encore réussis. Mais la palme revient à Ice Cube. Ses pétages de plombs sont exceptionnels, il emporte tout sur son passage, au sens propre, comme au sens sale. Les dialogues jouent avec son nickname (idem avec Cate Blanchett), comme avec sa carrière de rappeur, c'est un vrai régal.
Bien évidemment, nos héros sont encore une fois au sommet, du début à la fin. Le film vit au rythme de leurs aventures, sans jamais défaillir durant près de deux heures, un réel exploit. Un duo comique qui se complète à merveille. Jonah Hill est doué dans la comédie, mais aussi dans le drame, par contre niveau action, c'est pas trop ça, une question de physique. Channing Tatum est doué dans tout les domaines, un acteur complet qui ne joue pas que sur son physique d'apollon. Le scénario appuie sur les forces et faiblesses de chacun, sans se moquer, ni en étant réducteur. Cette fois-ci, Michael Bacall s'est attelé tout seul à l'écriture, avec un léger coup de main de la part de Jonah Hill et Channing Tatum, qui se sont même permis d'improviser, une preuve de leur belle entente, qui se reflète à l'écran.
Au final, tout est une histoire de duo : réalisateurs, acteurs, jumeaux, adresse, couilles, père/fille, etc.... Ce qui confirme, qu'à deux, c'est mieux.

Une comédie réussie, avec des scènes d'anthologie, des répliques cultes et un générique final, énormissime, à l'image du film. On pleure de rires et on même envie de se rouler par terre, tout en applaudissant. La réussite est totale, vivement 23 Jump Street, 24 Jump Street, 25 etc......
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le 30 août 2014

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Laurent Doe

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