Contre tous les pronostics, le projet 21 Jump Street aura donné lieu à un divertissement sympathique au beau succès public, ce qui appelait forcément une suite avec tous les pièges que cela implique. C'est sur cette mise en abyme amusante que démarre le film.
Car oui, 22 Jump Street est bien évidemment conscient de sa nature de suite bigger and louder, et compte bien en jouer tout au long du film. Un parti-pris bienvenue, mais qui, faute d'inspiration, se mord rapidement la queue et fini par devenir limite hypocrite.
Sympathique quand il renvoi sans cesse au premier film dans un jeu de miroir efficace bien qu'à des années lumières de celui, dantesque, orchestré par Robert Zemeckis sur Retour vers le futur 2, 22 Jump Street lasse profondément sur la durée, incapable de proposer la moindre séquence un peu neuve, donnant l'impression que le duo Chris Miller / Phil Lord est revenu complètement lessivé après avoir tout donné sur la géniale Grande aventure LEGO.
S'il se montre un peu juste niveau délire, 22 Jump Street se laisse heureusement regarder sans aucun déplaisir, grâce à l'alchimie toujours présente entre Jonah Hill et Channing Tatum, aux allusions gayfriendly et surtout, à un générique final à se tordre de rire, donnant une petite idée de ce qu'aurait du être cette suite.