Suite directe de Fast and Furious cette fois-ci mise en scène par le réalisateur afro-américain John Singleton (Shaft, Baby Boy), ce deuxième opus n'a de lien avec le film de Rob Cohen que le personnage interprété par Paul Walker, le reste du casting ayant trouvé mieux à faire ailleurs. Ainsi, sans Vin Diesel, le film perd en charisme voire en saveur, la nouvelle clique ne se composant que de seconds couteaux affamés...
Nous avons donc les rappeurs Tyrese et Ludacris (le premier ayant déjà travaillé avec Singleton sur Baby Boy), le mannequin Devon Aoki (inutile au possible), le "fabuleux" James Remar, décidément plus à l'aise dans "Ally McBeal" que sur grand écran ainsi que la plantureuse Eva Mendes en bomba latina de service et le pourtant très bon Cole Hauser en bad guy impitoyable. C'est d'ailleurs le seul personnage vraiment intéressant de cette séquelle : vicieux, sans pitié, haïssable au possible, le méchant moderne par excellence.
S'en suit une nouvelle intrigue, un poil plus fouillée, indéniablement plus violente (la scène de torture avec le rat dans le seau donne de sacrés frissons) mais également mal réalisée et mal aboutie, le long-métrage n'étant que cascades improbables, acteurs en roue libre (James Remar, mon héros), humour bas de gamme et dialogues insipides avec, comme d'habitude, les fameuses rivalités du genre "Qui a la plus grosse ?".
On s'amusera des courses-poursuites toujours plus rapides et dangereuses mais aussi des nouveaux horribles effets visuels s'ajoutant aux cascades exagérées, amenant presque les scènes d'action au rang de la science-fiction. Restent heureusement une bonne humeur omniprésente, des plans léchés à foison, une musique hip-hop bien rythmée et un scénario aussi poussif que sympathique. Moins bon que son prédécesseur mais toutefois plaisant.