Doux comme l'automne, frais comme l'hiver.
Et bien quel beau film. Ça fait du bien un bon film français comme ça. Original, drôle, touchant. Doux comme l'automne, frais comme l'hiver.
Le film participe au renouveau du cinéma français, assurément. Par la forme, surtout. Procédé jamais vu, changements d'image, de format, répliques face-caméra, film organisé en chapitres...
Ça change de toutes ces comédies françaises aseptisées à la réalisation fadasse. Par la façon de s'exprimer des acteurs aussi, avec un phrasé très singulier. Tout ça peut déconcerté, moi ça m'a charmé.
Bref. Ca commence par Armand et Amélie (Macaigne et Wyler, très bons, Bouillon aussi) qui se rentrent dedans, puis qui se perdent, et se retrouvent dans de drôles de circonstances. A croire que le destin fait tout pour qu'ils se trouvent. S'en suit une belle histoire d'amour, vraiment, une de celles qu'on oublie pas. Ils s'attachent mais s'empoisonnent, ça aussi c'est beau. C'est triste mais c'est beau. Puis il y a Benjamin, le pote, à peine 30 ans et il se tape déjà un AVC. Être trentenaire c'est pas facile en fait. Le film illustre très bien cette contingence de la vie, il pose aussi un regard particulier sur ses petits riens qui la compose. Puis le temps qui passe ; c'est comme le bonsaï qui meurt lentement.
Touchant, donc. Mais drôle aussi. Macaigne toujours, excellent. On sourit souvent face à ces dialogues et situations absurdes. Même l'AVC est drôle. Il y a aussi toute ces références : Apatow, Bresson... Ça rend encore plus charmant le film.
Voilà ça fait du bien. On se sent triste quand on voit les chapitres défiler dans un ordre décroissant : 5,4,3,2,1,0. C'est fini. Mais on se sent bien, on en sors prêts à en découdre avec la vie ,cette petite conne qu'on adore. On va profiter, trouver l'amour, l'amitié, et puis c'est tout.
(Merci à Zoooran de me l'avoir chaudement recommandé)
J'ai oublié de parler de la BO qui est superbe.