Des zombies... ah non, des vampires qui font chier des gens!
J’avais entendu du bien de ce film et du coup pour cet Halloween 2014, je me suis dit « tiens, regarde-le! ». Mais en fait, j’ai envie de vous dire: « Ne le regardez pas! ».
Déjà, quand un film débute par une meute de chiens violemment tués, ça n’augure rien de bon! Après, il faut toujours laisser une chance, mais cette fois, la chance n’est pas méritée.
Commençons quand même par les quelques points positifs.
L’environnement est original. Les Grands Nords et ses étendues désertes sont des lieux reculés que nous ne connaissons pas; dont nous ne maîtrisons pas les codes. Ainsi, l’ouverture du film laisse présager plus de tension avec une ambiance un peu glauque et glaçante (un peu comme on nous le vend derrière la jaquette du DVD…).
Le traitement des vampires est plutôt intéressant puisqu’il reste sur le côté animal et sauvage de ces créatures qui sont à l’origine des tueurs sanguinaires. Parfois, ils oscillent entre le vampire et le zombie ce qui n’est pas la meilleure chose.
On se rend vite compte que la mise en scène et la réalisation sont réussies. Il y a des plans très esthétiques dès le début (le tournage en Nouvelle-Zélande explique en partie la beauté des décors), les effets du sang sur la neige sont assez beaux ainsi que le travail sur la lumière qui, malgré la disparition du soleil, existe tout de même. Les ambiances de nuit sont donc tout à fait appropriées au genre de film que nous visionnons.
Le face à face final entre le maître vampire et Eben n’est pas très bien chorégraphié, assez brouillon et flou. Ah, attendez… je crois que j’ai accéléré vers la fin. Au temps pour moi…
Sinon Josh Hartnett s’en sort pas trop mal même si parfois ses mimiques ont tendance à être un peu too much. Mais son personnage est assez sympathique, passant d’un jeune mec froid un peu désabusé, à un héros touchant même si la conclusion est plutôt ridicule…
Mais à part ça, qu’y a-t-il d’intéressant dans le film de Slade? Rien. Très vite bien sûr, on se pose la question de savoir ce que font ces vampires ici; les personnages se demandant même plusieurs fois « mais que veulent-ils? » et je trouve ça particulièrement grossier de ne pas apporter la réponse à ses propres personnages! Du coup nous, on ne sait pas non plus et il devient donc clairement impossible de ressentir une quelconque tension puisqu’on a l’impression qu’ils font ça gratos! Quant aux survivants, ils se cachent puis sortent pour se cacher à nouveau et ressortent pour trouver une nouvelle cachette! Quel cheminement trépidant! Quand au bout de 18 jours ils arrivent enfin à se bouger pour se rendre au magasin, sur quoi tombent-ils?
Oh la petite fille vampire! Vraiment pas de pot! A ce moment-là, on se demandait à quel moment on aurait le droit à l’enfant transformé.
Revenons un instant sur les vampires qui parlent une langue inconnue pour faire un peu genre! On ne sait jamais d’où ils viennent et comme seul le maître vampire parle et toujours par énigmes, on n’a aucun repère sur la mythologie créée pour ce film (à la base, une BD).
CONCLUSION
Quant aux messages et thèmes du film, ils sont inexistants! Quand l’histoire se termine, vous n’avez rien appris, rien ressenti, certainement pas réfléchi, mais encore moins été divertis! A côté, même Byzantium avait plus de cachet…