Le réalisateur de Blindness est de retour avec un casting phare, qui comprend Jude Law, Anthony Hopkins ou Rachel Weisz. Ce nouveau film est une adaptation de la Ronde de Schnitzler.
Dès le départ, on voit clairement que le film de Meirelles parle de sexe, d'échange de fluides, de rencontres inopinées et quand il aborde les sentiments c'est avec une esthétique et une lecture très mauvaise. Ce film choral se veut moderne et soumis aux lois de la mondialisation. Aéroports, chambres d'hôtels, voitures, tout y est tellement aseptisé et les situations interchangeables, que l'on soit à Denver, Bratislava ou Paris. Prostitution, adultère, disparition, crime, religion, ..., le scénario polyphonique tente de relier des bouts d'histoire avec la certitude que la mission est impossible. Quelques moments surnagent dans un océan d'intrigues jamais menées à terme et qui apparaissent et disparaissent sans rime ni raison.
Malgré ces multiples situations, les décors sont vraiment le point fort du film, entre Paris, Londres et Vienne, on voyage et on découvre les trois capitales sous des angles encore peu exploités mais pourtant très beaux. Pareil pour la bande originale, toutes les chansons sont choisies avec soin et on les aiment vraiment beaucoup, tantôt entraînantes tantôt tristes. Toutes sont méticuleusement choisies et on apprécie.
Mais comment un interprète peut-il tirer son épingle du jeu quand il n'a que des bribes de dialogues à jouer ? Anthony Hopkins et Rachel Weisz y parviennent par leur seul charisme alors que Jude Law, Jamel Debbouze et les autres se contentent de rôles fantomatiques. Quel est l'intérêt au bout du compte ? Montrer l'angoisse de ce monde où les moyens de communication remplacent la communication ? Tenter de définir ce que sont devenues les relations amoureuses dans un univers désincarné ? Peine perdue, malgré tout le talent de metteur en scène de Fernando Meirelles, la partie est injouable.
360 est donc un film qui semblait très bon au premier abord mais qui c'est avéré être une déception.