Le pitoyable et révoltant 365 Dni avait fait parlé de lui lors de sa sortie sur Netflix. On pouvait imaginer que la plateforme au grand N, habituée aux discours bien pensants et prônant des valeurs contemporaines allait étouffer ce petit accident polonais. Que nenni ! Voilà que Netflix capitalise sur ce succès surprise avec une suite, et même une trilogie. Difficile de défendre une ligne éditoriale cohérente. Une preuve supplémentaire que seul les abonnements et la taille de son catalogue intéresse la plateforme.
Pour ma part, la radicalité du propos et la débilité sous jacente de l'intrigue du premier m'avait marqué. Dans de bonnes conditions et avec une bonne dose de second degrés, on assistait à un spectacle assez inédit. C'est avec cet état d'esprit et accompagné des bonnes personnes que l'on s'est lancé dans cette seconde aventure avec Laura et Massimo.
Et les 30 premières minutes répondent à nos attentes avec un plaisir que je soupçonne complice. 365 jours : Au lendemain, n'est alors pas un film mais une suite de clips vidéo avec du soft porn. Le scénario n'avancera pas du tout. Entre la première punchline du film, une partie de golf étrange et l'air bovin de notre Michele Morrone, le plaisir nanardesque répond présent.
Hélas, les réalisateurs en roue libre ce sont ensuite rappelés qu'il adaptaient un roman avec une histoire de mafia italienne, espagnole, un jumeau maléfique et un jardinier sexy (sisi). Et les 80 minutes suivantes seront d'un ennui mortel. C'est curieux de déséquilibré ainsi les scènes de sexe. Non stop au début et quasi absentes par la suite. Et bordel que ça se prend au sérieux alors que c'est affligeant de bêtise, de dialogues insipides et de lieux communs.
Et bien que ce soit très mauvais, cette suite ne parviendra jamais à créer la polémique du premier opus qui poussait le bouchon assez loin. C'est essentiellement niais et mal interprété. Massimo en tête haha. Allez, je sauve les décors, carte postale certes, mais qui bénéficie d'une belle lumière et qui sont magnifiques. Big Up au repéreur qui a travaillé pour ce film.
Je vais essayer de me motiver pour le troisième opus. J'espère enfin assister à une partouze (vont-ils oser ?) Et en amont bien préparé le bingo et un jeu à boire pour encaisser les passages somnifères. Une expérience cinéma singulière pour tout amoureux du lore de 365 Dni. Pour tous les autres, passez votre chemin.