"36 Fillette", relecture fictionnée de l'adolescence de Catherine Breillat, chronique de la découverte du sexe par une adolescente, est indéniablement une réussite majeure du cinéma d'auteur français contemporain, servie par des dialogues justes et crus, et des acteurs intenses et d'une grande justesse : outre une apparition du génial Jean-Pierre Léaud, Etienne Chicot est remarquable dans l'expression d'une trajectoire qui le fait déchoir du statut de roi de la drague à celui d'un homme vaincu par une gamine de 14 ans ! Quant à Delphine Zentout, passant tour à tour de la fierté féminine à l'innocence de l'enfance, elle est une incarnation emblématique de l'adolescence. Voici donc un extraordinaire et cruel portrait de la France ordinaire des campings, des classes moyennes en congés payés et des boites de nuit provinciales, mais surtout du sexe comme zone incertaine de la vie. [Critique écrite en 1990]
Créée
le 14 avr. 2015
Critique lue 702 fois
6 j'aime
D'autres avis sur 36 Fillette
Si certains peuvent y ressentir du Pialat dans ce film qui témoigne le talent naissant de Catherine Breillat, c'est peut-être qu'ils ont été un peu emporté par leurs émotions. Malgré tout le film,...
Par
le 27 févr. 2014
3 j'aime
[Critique déflorant un peu le sujet !]Dans le bonus du DVD, Catherine Breillat explique qu'elle ne ménage pas ses acteurs : "au prix où ils sont payés, ils peuvent mouiller la chemise". Un discours...
Par
le 1 janv. 2024
2 j'aime
Heureusement que Jean-Pierre Léaud n'y fait qu'une apparition marginale, car, à contre-emploi, et peut-être en sous-forme, il joue complètement faux. Par contre la fille (Delphine Zentout) et le gus...
le 17 août 2013
1 j'aime
Du même critique
Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...
Par
le 29 nov. 2019
205 j'aime
152
Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...
Par
le 15 sept. 2020
192 j'aime
25
Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...
Par
le 15 janv. 2020
192 j'aime
118
