Je craignais le pire avec cette idée d'alterner 3 histoires. Cette structure rappelle celle des séries télé, structure que je n'apprécie pas forcément.
Et en effet, lorsqu'a lieu la premier changement je comprends qu'il s'agit d'amplifier la tension en coupant systématiquement au moment le plus rageant. Sauf que Driessen ne cherche pas réellement à faire monter la tension mais au contraire à la détruire. Et c'est là que ça devient intéressant. Il tourne en ridicule justement cet artifice aujourd'hui tellement en vogue, si bien que lorsqu'a lieu les différentes résolutions (et par la même occasion l'accomplissement d'une promesse lancée par le titre), on ne peut que se taper la cuisse comme si on lisait Don Quichotte.
Le graphisme tremblotant est toujours au rendez-vous. Driessen se permet même un dessin encore plus épuré qu'à l'habitude et toujours des fonds d'aquarelles pour rehausser les couleurs. Seul regret, que les ombres soient faites à l'ordi, sorte de tache floue qui ne fonctionne pas trop avec le reste.
Bref, un court bien amusant.